Depuis plusieurs mois, les discours de haine envers les femmes et les personnes LGBTI sont de plus en plus nombreux de la part des candidats et des candidates à la présidentielle. Pour des campagnes politiques et des débats sans haine, SOS homophobie sera intransigeante face à ces délits. La haine anti LGBTI hors des campagnes politiques !

 

Nous, SOS homophobie, association qui milite pour l’égalité des droits et lutte contre le sexisme, la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie, la transphobie et l’intersexophobie, alertons sur la multiplication des violences envers les femmes et les personnes LGBTI de la part de candidats et de personnalités politiques.

Depuis plusieurs mois, les discours de haine envers les personnes LGBTI sont de plus en plus nombreux, nous rappelant avec émotion la période des débats sur le mariage pour tous. Cette période où la vie des personnes LGBTI a été ouvertement débattue au sein de discours politiques, générant de la part de certains des paroles haineuses et discriminatoires ou des actes de violence physique. Cette année-là, en 2013, nous avions recueilli sur nos dispositifs d’écoute un triste record de 3 577 témoignages de LGBTIphobies soit deux fois plus qu’en 2020.

Nous refusons de revivre ces tristes années !

Notre devoir aujourd’hui est d’alerter face aux mots, face aux actes, face aux comportements de haine qui se multiplient. Ils constituent de véritables menaces au principe d’égalité et au respect des personnes LGBTI.

Par conséquent, nous tenons à rappeler aux candidats à la présidentielle que les discours publics de haine, les insultes ou discriminations à caractère homophobe ou transphobe n’ont pas leur place dans les débats politiques ni lors de dialogues, avec qui que ce soit. Ces actes sont une violation de la loi (pénale), et sont punissables d’un an de prison et jusqu’à 45 000 € d’amende. De même, la propagation de fausses informations et les propos diffamatoires publics à l’encontre des personnes ou organismes sont punies par la loi d’un an de prison et jusqu’à 45 000 € d’amende. Ces actes peuvent avoir des conséquences graves sur la construction des personnes et entraîner des situations de mal être. En outre, ils renforcent bien trop souvent les stéréotypes et préjugés qui sont le terreau des discriminations.

Nous, association de lutte contre le sexisme et les LGBTIphobies, serons intransigeants à l’égard des différents discours et prises de parole qui se tiendront durant cette campagne présidentielle, tant de la part des candidats et candidates que de tous les membres des partis politiques. Nous condamnerons avec la plus grande fermeté les différentes prises de parole LGBTIphobes et introduirons systématiquement des procédures judiciaires.

Nous refusons de débattre de cette haine et de la diffuser !

Nous, associations, mais également individus et médias devons prendre nos responsabilités face à la diffusion de cette haine et de ces discriminations. SOS homophobie refuse de diffuser les discours discriminants et vous invite à dénoncer ces propos autrement qu’en les relayant mais en utilisant le hashtag #SansHaine2022 : rappelons nos actions et notre rôle dans la construction des individus, que l’amour, les identités et les familles sont plurielles, que la vie de chacun est unique, riche de ses vécus et de ses origines, rétablissons les vérités et surtout attaquons en justice toute personne ayant des comportements interdits par la loi.

Les personnes LGBTI, comme chaque personne, doivent être respectées et ne peuvent faire l’objet de débats quant à leur existence, leur identité ou leur orientation amoureuse et/ou sexuelle. SOS homophobie s’oppose à tout débat sur la vie et la possibilité de retirer des droits aux personnes LGBTI.

Nos missions : prévenir les discriminations, soutenir les victimes et militer pour une égalité des droits, sont plus qu’essentielles aujourd’hui. Portées par des bénévoles investis pour faire reculer la haine et les discriminations, nous continuons à lutter contre les LGBTIphobies.

Lucile Jomat, présidente de SOS homophobie,

David Malazoué, vice-président de SOS homophobie.