En temps de confinement, la logistique devient activité prioritaire. Plus exactement, alors qu’elle a toujours été stratégique pour les villes, elle devient beaucoup plus visible. Désertées par les autres mobilités, les rues font la part belle aux services urbains et aux véhicules de transport de marchandises. Et, pourtant, la mobilité logistique a baissé, suite à la réduction globale des commandes. Le e-commerce n’a que très partiellement remplacé les achats en magasin. L’impact de la crise sur les entreprises de transport est fort et se traduit par la désorganisation des flux, qui impacte l’optimisation des trajets. On compte davantage de retours à vide. Au-delà de la récession économique qui se profile, avec un secteur des transports déjà profondément affecté, l’après-coronavirus s’annonce aussi comme un temps de remise en cause de nos façons de faire dans de multiples dimensions de la vie économique et sociale et notamment dans la gestion des secteurs stratégiques et de chaînes d’approvisionnement.
Comment appréhenderons nous tous ces sujets, de l’utilisation de la technologie pour la gestion des approvisionnements urbains (robots, drones, données massives des flux de marchandises connectées avec celles de la smart city) pour la rendre plus efficace et prête à une prochaine urgence, aux livraisons propres ? Du bilan carbone de la logistique dans les grandes villes, au statut, à la rémunération, à la représentation collective des livreurs urbains ? Laetitia Dablanc, spécialiste de ces sujets, analyse les grands enjeux de la logistique en temps de crise, pour dessiner celle de demain, dans cette note pour Terra Nova.

 

 

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