Yves Porteix, maire de Sorède, est rassuré : le préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Chopin, vient de valider sa demande de maintenir les marchés hebdomadaires de plein air dans sa commune, qui ont lieu traditionnellement tous les mardis et vendredis, quelle que soit la saison. Cette autorisation renouvelable est, pour l’instant, valable pour tout le mois d’avril.

“Bien sûr, souligne Yves Porteix, nous respecterons à la règle toutes les consignes gouvernementales, à commencer par les distances de sécurité imposées. S’agissant de la place Emile Combes, en bas du village, où se déroulent ces marchés de plein vent, nous avons mis en place des barrières et une signalisation adéquates pour réguler le flux des consommateurs en cas d’affluence, de même que nous imposons une distanciation minimale entre chaque stand de producteurs, ce qui évidemment évite toute concentration de produits alimentaires et limite le nombre d’exposants. Ces derniers l’ont naturellement accepté. Tout est question de dialogue, de transparence. Et de solidarité ! Surtout dans les communes de notre dimension”.

Sur place, notamment le vendredi qui est le jour de marché de plein air le plus fréquenté par les Sorédiennes et les Sorédiens, les habitants se disent “pleinement satisfaits” par le choix de Monsieur le maire. Ce dernier reconnait d’ailleurs que cette décision de maintenir les marchés hebdomadaires dans sa commune “a été immédiatement très bien accueillie. Ce n’est pas qu’une question économique, il y a derrière ce choix un lien culturel et social indéniable, il y a le souci de maintenir une activité, certes en toute sécurité, pour nombre d’habitants du village, et pas que des personnes âgées, qui n’ont pas les moyens de se déplacer. C’est la raison pour laquelle, il y a déjà plus de six ans, le conseil municipal a mis en place une navette gratuite pour aller chercher les personnes à mobilité réduite, isolées dans des écarts de la commune, afin de les transporter jusqu’au centre du bourg, pour qu’elles puissent accéder aux divers services du quotidien que sont pour tout citoyen : la mairie, la banque, La Poste, la pharmacie, le médecin… la vie associative. Ainsi bien sûr qu’aux commerces, et notamment en cette période de confinement aux commerces dits “de première nécessité” : alimentation-épicerie, boulangerie-pâtisserie, boucherie-charcuterie… et donc les marchés de plein air ! Je remercie d’ailleurs Monsieur le sous-préfet de l’arrondissement de Céret ainsi bien sûr que Monsieur le préfet des P-O de nous avoir entendu et compris”.

 

 

 

(photos du marché de Sorède prises vendredi dernier, le 27 mars 2020)