Lundi soir, en séance publique du Conseil municipal, Yves Porteix, maire de Sorède, n’a pas mâché ses mots pour répondre à une tribune publiée dans le bulletin municipal et signée de trois opposants…

 

Avant d’entamer l’ordre du jour du Conseil municipal, Yves Porteix a donc fait une déclaration concernant ladite tribune de l’opposition publiée sur El Lledoner :
« J’ai hésité avant de réagir, tellement j’ai trouvé une partie de cette tribune stupide. Je me suis dit que je ne pouvais pas laisser sous silence certains passages qui pourraient donner à interprétation tant les suspicions et contre-vérités qui y sont relatées relèvent presque de la diffamation.
Que nos trois opposants s’insurgent parce que leurs propositions et suggestions ne sont pas retenues, passe encore, c’est de bonne guerre ; c’est le rôle de l’Opposition dans une démocratie. Je comprends leur amertume ou leur mécontentement. Encore faut-il que ses propositions soient intéressantes.
Que les trois opposants reprochent à la majorité d’agir de façon opaque, sans concertation, aveuglément, nous traitant d’être les « auteurs de conseils municipaux mortifères », et me qualifient indirectement de dictateur ; là, l’Opposition n’est plus dans son rôle ; elle bafoue les valeurs républicaines qui accompagnent chaque élu dans ses fonctions.
Je veux rappeler à nos trois opposants que nous avons été élus, par le peuple, nous n’avons pas volé nos mandats”.
S’adressant plus directement, frontalement, à ces trois opposants, le maire de Sorède a poursuivi : “Il y a hélas plus grave ; c’est la façon dont vous jetez l’opprobre et le doute sur le fonctionnement de la commission Urbanisme et du CCAS. Tous les mots ont un sens et un poids. Le débat municipal mérite rigueur, sans amalgame. En essayant de jeter de l’huile sur le feu de faire des procès d’intention de tenir des discours polémistes dont le seul but est de défrayer la chronique locale, vous ne faites que nourrir les extrémistes de tous bords et les réseaux sociaux.
Soyez sérieux, porteurs d’idées, de projets. Soyez constructifs, Sorède est un trop beau village pour être dénaturé de la sorte. Les Sorédiennes et les Sorédiens méritent mieux que vos diagnostics et velléités sans fondement.”
Un échange plus ou moins vif s’en est évidemment suivi entre conseillers municipaux, ce qui n’aurait pas été le cas dans une dictature, reconnaissons-le…

Mme Périot répond que “c’est facile de répondre ainsi lors d’un conseil à une tribune et que c’est ainsi qu’ils le vivent”.
M. Gascht souligne “qu’en commission communication, la parole est donnée à tous”.
Mme Pujol rajoute “que c’est le cas de toutes les commissions”.
M. Ronflard confirme “que les documents sont donnés à tous en même temps et que lors de la dernière réunion de la commission urbanisme Benjamin, Jean Louis et Yvette ont pu s’exprimer”.
M. Mats indique pour sa part “qu’il serait normal que les documents soient communiqués à tout le monde au moins quarante-huit heures avant, compte tenu de l’importance des sujets sur la table en commission d’urbanisme. Les délégués de quartier doivent aller dans les quartiers, inviter les habitants à se réunir”.
Pour les réunions dans les quartiers, Mme Périot indique que, “concernant la rue du Campet, les gens voulaient discuter la décision”. M. le maire lui a répondu “qu’il s’agit d’une décision votée par le comité de déplacements, ouvert, et que la mesure est provisoire pendant une période de six mois”.
Yves Porteix a également souligné “qu’il est à la tête du village depuis trente-deux ans, qu’il y a eu concertation, réunions publiques, comités de pilotage ouverts”. Mme Périot lui reproche alors d’avoir dénaturé le village.
Enfin, après avoir invité tous les élus à prendre la parole, le maire de Sorède a indiqué “que dans une autre commune, un autre maire aurait très vraisemblablement censuré cette tribune (…)”.

La dernière séance (de l’année 2021) du Conseil municipal de Sorède s’est poursuivie avec la présentation de nombreux autres dossiers inscrits à l’ordre du jour.