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Haute-Garonne: un maire socialiste refuse d’accueillir 120 migrants en transit
(Rédaction BFMTV)
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Tandis que l’Etat souhaiterait que Saint-Lys accueille cent vingt migrants, le maire socialiste de la commune refuse d’en recevoir plus de quatre-vingt

 
BFMTV.- Accueillir les étrangers dans les campagnes plutôt que dans les villes. C’est ce que souhaite Emmanuel Macron dans le cadre d’une nouvelle loi sur l’immigration. Le Président s’est exprimé en ce sens le 15 septembre dernier dénonçant une politique en la matière “absurde”, “car elle consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère, dans les quartiers les plus pauvres”.
A Saint-Lys, une commune de 10 000 habitants en Haute-Garonne, une maison de retraite pourrait être transformée en centre de préparation d’aide au retour des migrants d’ici l’année prochaine. Le projet piloté par l’Etat prévoit l’accueil de cent vingt migrants dans la ville.

 

“Nos territoires ne sont pas adaptés”

 

Les habitants sont divisés sur ce sujet. L’un d’eux n’est “pas trop pour”, il pense qu’il faut s’occuper “d’autres choses à Saint-Lys”, plutôt que des “personnes comme ça”. Un autre abonde : “On a aucune confiance au niveau de l’Etat. Donc, si c’est pour impliquer des réfugiés pendant […] je veux bien, mais on connaît l’Etat, ce sera pour bien plus longtemps”.
Une jeune femme interrogée n’est pas du même avis. Pour elle, “il faut un lieu pour ces gens qui sont de passage et qui ont besoin d’être accueillis sur tout le territoire”.

Serge Deuilhé, le maire socialiste de la ville, est d’accord pour accueillir quatre-vingt migrants et non cent vingt comme le réclame l’Etat.

“Nos territoires ne sont pas adaptés pour accueillir ces populations-là”, explique l’édile qui met en avant le “peu de transports en commun” de sa commune.
Il a organisé une manifestation en ce sens. Elle est prévue ce vendredi soir.

Monique Iborra, députée Renaissance de Haute-Garonne craint que cela se “transforme en manifestation anti-migrants”. Pour rassurer les opposants au projet, la préfecture a indiqué que les enfants ne seraient pas scolarisés dans les écoles de la ville.