(Communiqué)

 

 

 

Après être montés en puissance au cours des années 30, l’antisémitisme et la xénophobie culminèrent, en juillet 1942, dans la rafle du Vel d’hiv. Une étape méconnue de ce processus d’exclusion des « indésirables » fut, en 1941 et 1942, la « déportation » dans le sud algérien de 1 500 « indésirables » étrangers (républicains espagnols et anciens brigadistes internationaux originaires d’Europe centrale et orientale) et de 500 « indésirables » français dont Emile Dardenne
Ouvrier de chais né en 1901, Emile Dardenne adhéra au Parti Communiste et à la CGTU lors de la grève menée en 1928 par les ouvriers agricoles. Dans les années qui suivirent, il occupa d’importantes responsabilités tant syndicales que politiques.

Pendant la guerre d’Espagne, ayant été licencié de l’entreprise Dauré, il travailla comme chauffeur de camion pour le Comité d’aide à l’Espagne républicaine. A l’automne 1939, alors qu’il était sous les drapeaux, il fut arrêté et condamné à un an de prison pour « reconstitution de ligue dissoute ». A la fin de sa peine, il fut interné dans divers camps avant d’être « déporté » dans le Sahara algérien.
Libéré et rapatrié en octobre 1942, il reprit le combat contre le gouvernement de Vichy et l’Occupant nazi. Aussi, à la Libération, fut-il membre du Comité Local de Libération et 1er adjoint au maire de Rivesaltes ainsi que membre du Comité Département de Libération.

A l’occasion du 80° anniversaire de sa « déportation », le vendredi 19 novembre, à 18H 30, à la salle Jo Cazach à Rivesaltes, Georges Sentis, docteur de l’Université évoque une page méconnue de l’Histoire de la 2e Guerre mondiale, la « déportation » des « indésirables » français et étrangers en Afrique du Nord en 1941-1942.