(Communiqué)

 

 

Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement – Pyrénées-Orientales
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PERPIGNAN : LE JARDIN TERRUS DÉBOISÉ

 

 

-“Avec la discrétion mais la violence la plus extrême la municipalité poursuit son oeuvre de liquidation des espaces verts de Perpignan.

Le jardin Terrus a été littéralement déboisé d’une double rangée d’arbres qui en faisait l’un des rares espaces ombragé du centre ville. Quels seront les prétextes encore hypocritement avancés pour abattre ces dix arbres ?

La stratégie de la municipalité Aliot est en parfaite continuité avec les municipalités précédentes. Toutes marquées par la haine des grands arbres et l’amour pour le dallage. La tactique mise au point est aussi parfaitement huilée.

L’espace vert public est au départ clôturé et gardé. Dans un premier temps le gardiennage est supprimé. Dans un second temps on crie au trafic de drogue et à l’insécurité et les clôtures sont abattues. L’espace est livré à l’abandon. On en appelle alors à la rénovation urbaine – grassement subventionnée – pour passer des marchés qui permettront d’artificialiser l’espace, au lieu de consacrer cet argent à la rénovation des logements au bénéfice des habitants.

C’est ce qui s’est passé pour le jardin exotique de la Digue d’Orry et récemment encore pour l’espace Jeantet Violet.

Au Jardin Terrus la décrépitude a été organisée sur le long terme. On a vu d’abord disparaître la magnifique fontaine Wallace, idiotement transportée au centre d’un rond point de la ville. Le gardiennage et les grilles ont disparu selon le schéma habituel. On n’a même pas annoncé que les arbres étaient malades ou dangereux, sans doute que les montants des devis étaient trop maigres et qu’il y a toujours un marché pour le bois.

Dans le quartier , le pire est bien sûr à venir : la construction d’une passerelle au-dessus de la Basse avec le prétexte invraisemblable de faciliter la circulation des lycéens, alors que son positionnement les écartera du parcours entre la Poste et le Lycée ! Et cerise sur la gâteau la construction toujours prévue de la véloroute sur les berges de la Basse pour les « déplacements doux ».

Dans une ville en surchauffe, bétonnée, macadamisée, l’abattage des grands arbres contribue au réchauffement climatique mais aussi au mal être des habitants. A Perpignan, nous constatons que c’est le résultat d’une politique municipale délibérée et que ce square doit être débaptisé. Le peintre catalan Etienne Terrus ne mérite pas cet outrage. Que la municipalité trouve un nom plus conforme à sa ligne, pourquoi pas Dalle de la Préférence Nationale ? Sans banc bien entendu !”.