Pascal GIRARD est originaire de Pontoise, ville au nord-ouest de Paris, rendue célèbre par le long séjour qui fit Camille PISSARRO, qui l’a représentée dans de nombreuses Å“uvres. Grâce à son riche patrimoine, Pontoise a obtenu le label Ville d’art et d’histoire en 2006.

Même si Pascal GIRARD, s’insurge contre le conditionnement de la société sur les êtres humains, il apparaît tout à fait logique de penser que l’environnement dans lequel il a vécu, l’a influencé au point tel qu’il prenne un jour des pinceaux pour exprimer son humanisme. Autodidacte, il n’est pas particulièrement intéressé par le figuratif ou l’expressionnisme, mais plus par la volonté de tenter de représenter, non pas des personnages spécifiques, mais plutôt les traces d’agression, peut-être même les séquelles, sur des corps ou des visages. Hors de tout académisme, les Å“uvres dégagent une tension palpable dans cette évidence de refuser le moule, le cadre, la forme dans lesquels la société veut nous faire entrer.

Le monde moderne nous propose, nous impose même par ses techniques de marketing et de conditionnement, du “prêt à”, prêt à consommer, prêt à manger, prêt à penser.

Les anciennes grilles de décryptage, nécessaires à la compréhension du monde, sont devenues des prisons, limitant la réflexion individuelle et le développement de la personnalité. Chacun de nous, dès les premiers jours, baignons dans une pollution sociétale qui nous modèle, nous façonne, nous conditionne, et il faut du caractère, des contre-pouvoirs, de la curiosité, de l’éclectisme et de l’humanisme pour grandir à contre-courant, développer son sens critique, exercer son libre arbitre.

Pascal GIRARD, quand il peint un visage ou un corps ne veut pas représenter fidèlement tel ou tel individu, mais, au contraire, l’universalité d’un être humain sur lequel on peut découvrir les traces comme des cicatrices, des déformations, des manÅ“uvres, des agressions. Il est légitime devant ces Å“uvres d’éprouver mélancolie, inquiétude, tristesse même, cela signifie que les petits électrochocs que l’artiste y a introduit, sont perçus et compris. L’humanisme, c’est cela, ne pas systématiquement caresser dans le sens du poil, mais plutôt donner à voir une certaine réalité, même si elle surprend.

Les optimistes pensent que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles, les pessimistes pensent que cette théorie est exacte. Et puis il y a les pessimistes-optimistes qui voient certaines réalités, mais qui ne peuvent s’en satisfaire et qui, d’une manière ou d’une autre, le font savoir. C’est le cas de Pascal Girard. A vous d’en juger !

 

Cette exposition est en place du 22 mars au 21 avril visible du mardi au dimanche de 9h 30 à 15h, Vendredi & samedi de 18h à 22h. Restaurant Le Yucca 25, allée des Chênes – Parc Ducup – à Perpignan ; tél: +33 4 68 85 56 54.

 

 

Des nouvelles des autres artistes du collectif :

• A l’hôtel QUALITY, jusqu’au 14 avril, Michel SARAZIN expose ses Å“uvres carrées ou pas, au pastel à l’huile, où les couleurs sont des moyens d’expression intime.

• A l’initiative d’une association de marketing, le 4 avril à Gérone aura lieu la remise des Premis Cactus, des trophées d’excellence attribués à des entreprise de Catalogne sud et nord qui se sont distinguées dans les domaines du marketing, de la communication et de l’informatique. Caroline Cavalier et Caroline Milin, deux artistes du collectif ont été choisies pour personnaliser à leur manière les trophées de bois brut. D’ores et déjà leur travail a obtenu un satisfecit enthousiaste du comité organisateur.

• Du 12 au 26 avril, ce seront les dernières créations de Gen Heller qui seront aux cimaises de la Boîte à Fabrique.