C’est une information qui nous vient de propriétaires de locaux commerciaux situés sur le boulevard Clemenceau, à Perpignan : il y aurait actuellement un raz-de-marée de demandes en tous genres pour ouvrir des commerces (de bouche), justement dans le seul secteur environnant du boulevard Clemenceau.

Le propriétaire d’un local bien placé nous a confié avoir reçu plusieurs demandes pour l’ouverture d’un comptoir de restauration rapide, mais la transaction a échoué du fait que le syndic de l’immeuble où se trouve le local s’oppose aux commerces de bouche, “afin d’éviter les nuisances telles que les odeurs de friture dans les appartements qui se situent au-dessus, sans oublier le bruit”.

Toujours selon ce propriétaire, il ne serait pas le seul à avoir été contacté pour l’installation d’un kébab, d’un tacos, ou d’une enseigne pour sandwiches à emporter.

Il faut dire que le secteur est déjà bien achalandé concernant ce type de restauration, que les riverains de tous bords commencent à manifester une certaine allergie à toutes ces sauces. Vous l’aurez compris, cette cuisine, déjà très présente sur l’avenue de la Gare, dans le centre-ville de Perpignan, est loin de faire l’unanimité sur le boulevard Clemenceau.

Un fond de commerce a été récemment vendu – le Bar à huîtres, plus précisément -, et les nouveaux repreneurs, deux jeunes parisiens sympathiques au demeurant, se sont présentés aux riverains et aux commerçants du coin pour expliquer leur concept de Wok et de sandwiches, selon une recette typiquement méditerranéenne.

Depuis l’annonce officielle de l’arrivée de l’Ecole 42 à Perpignan – car c’est bien évidemment la réalisation de ce projet qui localement aiguise tant d’ambitions commerciales – , les propriétaires n’en finissent plus d’être sollicités, au point que plusieurs syndics ont immédiatement demandé d’introduire une close dans leurs conditions de bail : “aucune possibilité de restauration dans certains locaux commerciaux”.

Sur le ton de l’humour, un riverain s’essaye à propos du rayonnement d’une cuisine pseudo-identitaire : “La ville de Narbonne est la ville des grands buffets, la ville de Perpignan sera-t-elle celle des grands kebabs et tacos ? Encore un petit effort !”.

La Ville devra-t-elle autoriser et faciliter l’installation de food-trucks sur la place Catalogne, pour nourrir les futurs cerveaux du Numérique ?…

Gastronomiquement vôtre,

 

L.M.