Hier en fin d’après-midi, en séance “publique” (via Facebook), Robert Vila (Les Républicains/ LR), président de la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM), maire de Saint-Estève, conseiller départemental, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger les choix publicitaires et autres publi-reportages rédactionnels du journal L’Indépendant pour inciter ses lecteurs à aller faire leurs achats de Noël en principauté d’Andorre ou au sud des Pyrénées : “On ne peut pas d’un côté nous demander, à nous élus locaux, de défendre nos produits du terroir roussillonnais, de financer des campagnes pour promouvoir le slogan “acheter local”, et d’un autre côté inviter avec insistance les habitants de notre territoire à faire leurs achats à l’extérieur du département (…)”.

Robert Vila a clairement pointé du doigt le canard local, L’indépendant, en le citant à maintes reprises. Le président de PMM s’est positionné sans ambiguïté aux côtés des commerçants, des artisans et des vignerons locaux, “celles et ceux du cru qui sont l’âme de notre territoire et qui ont besoin de notre entier soutien en ces temps particulièrement difficiles (…)”.

Robert Vila a ensuite demandé les trente-six conseils municipaux de PMM à ne plus faire à l’avenir de publicité dans L’Indépendant, “en privant le journal par exemple d’annonces légales, etc.,”, tant que la ligne éditoriale publicitaire ne sera pas claire.

Et le président de PMM n’a pas hésité à mettre ses menaces à exécution en annonçant la mise en ligne très prochainement d’une pétition où les maires seront invités à passer de la parole aux actes en s’exprimant sur la question : “J’invite les élus des chambres consulaires, des syndicats professionnels, à soutenir notre démarche”.

Rappelons ici que, récemment, Louis Aliot (RN), maire de Perpignan, a dénoncé avec fracas la mise en place, par le Gouvernement de la région autonome espagnole de Catalogne, de lignes de bus gratuites pour venir chercher les clients dans les P-O, jugeant l’initiative “indigne et indécente au regard de la situation actuelle de nos commerçants”. De leur côté, Bernard Fourcade et Laurent Gauze, respectivement président et vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales (CCI’66), avaient également tiré la sonnette d’alarme et s’étaient émus d’une telle démarche qualifiée de “concurrence déloyale vis à vis des commerçants” des P-O.