De l’avis de nombreux élus ayant participé, dans la soirée d’hier, lundi 28 mars 2022, à la séance publique d’un conseil communautaire de la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM), consacré notamment à la création de la SPL Agence d’attractivité et aux Mobilités, “ce qui s’est passé est particulièrement honteux, scandaleux”. Certains n’hésitent pas ce matin à dénoncer carrément “un déni de Démocratie”, évoquant “un épisode dramatique pour la démocratie”, avertissant “Que les conséquences seront néfastes”. Ambiance !…

 

Premier acte officiel de cette chronique de conséquences annoncées : dans un communiqué de presse, le maire de Perpignan, Louis Aliot (RN), annonce le retrait officiel de sa Ville de l’Agence d’attractivité, estimant – très justement, selon de nombreux témoignages -, qu’une fois de plus, hier soir, la gouvernance de PMM, emmenée par son président Robert Vila (LR/ Les Républicains), maire de Saint-Estève et conseiller départemental, a voulu ignorer, mépriser, ridiculiser, sanctionner (…), les Perpignanaises et les Perpignanais. Par ailleurs, il annonce qu’il tiendra ce mercredi 30 mars, une conférence de presse.

 

(Communiqué)

 

Louis Aliot, maire de Perpignan, communique :

 

“Agence d’attractivité de l’Agglo : ils ne veulent pas de Perpignan ? Qu’a cela ne tienne, Perpignan se retire de l’agence d’attractivité !

Le 3 févier dernier, la Ville de Perpignan s’était prononcée par une délibération du Conseil Municipal en faveur d’une prise de participation dans le projet d’Agence d’Attractivité communautaire, susceptible de mettre en Å“uvre une véritable stratégie économique et touristique pour tout le territoire de la Communauté Urbaine et ses 36 communes, regroupant ainsi l’Agence de Développement Economique (ADE)et l’Office de Tourisme Communautaire (OTC).

Cette adhésion de la Ville de Perpignan, seule commune candidate, était accompagnée, d’une participation au capital d’une Société Publique Locale (SPL) à hauteur de 20%, (en complément des 80% versés par Perpignan Méditerranée Métropole), et cependant conditionnée à 4 points :

· La création d’une vice-présidence dédiée à la politique d’attractivité de la ville-centre (Perpignan) et à son fléchage à un membre issu du conseil municipal de Perpignan.

· Un contreseing obligatoire du Vice-Président issu de la Commune de Perpignan, pour tout acte relatif à l’attractivité de la ville-centre.

· L’opposabilité dans les relations entre les actionnaires signatures.

· La prise en compte des dispositions de la loi 3DS, c’est-à-dire, que la participation à la SPL ne fasse pas obstacle à la reprise de la compétence tourisme, prévue par les textes.

Depuis, la Ville de Perpignan entendait participer positivement à la construction de cette agence conformément à sa représentativité humaine et économique.

En toute légitimité, le groupe des élus communautaires issus de la majorité de Perpignan (présidé par Louis Aliot), était en droit de se voir obtenir proportionnellement 3 sièges sur les 13 attribués à la Communauté Urbaine dans le Conseil d’Administration de la dite SPL.

Malgré les évidences, plusieurs élus de la droite LR et de la gauche plurielle se sont unis pour empêcher 3 élus de la ville-centre d’être désignés au sein du collège de l’agglomération de la future SPL allant même jusqu’à voter pour un membre de l’opposition municipale.

En conséquence, respectueux de la gouvernance de Perpignan, soucieux du respect de la représentativité des Perpignanais au sein des instances de l’Agglomération, les élus de la Majorité municipale ont quitté la séance.

La Ville de Perpignan se retire officiellement du projet d’Agence d’Attractivité”.