Acte I.- Catherine Pujol, ex-députée du Rassemblement National (RN) sur la 2e circonscription des P-O – elle avait succédé à Louis Aliot lorsque celui-ci en cours de mandat a été élu maire de Perpignan -, n’a pas été retenue par les instances nationales du parti de Marine Le Pen lors des dernières élections législatives, les 12 et 19 juin courant. C’est Me Anaïs Sabatini, adjointe de la Ville de Perpignan, qui a été investie sur cette circonscription par le RN, laquelle a été élue sur un score-fleuve, plus de 61% des suffrages exprimés.

Acte II.- Catherine Pujol n’en reste pas là. Elle lance son Appel du 18 juin (date du courrier) en écrivant au préfet Etienne Stoskopf, au maire de Perpignan Louis Aliot… ainsi (et surtout dans le cas qui nous intéresse présentement) à Jean Vila en tant que président de La Métropole Perpignan Méditerranée. L’ex-députée leur annonce qu’elle “reste élue de la Municipalité de Perpignan et élue du Conseil Communautaire”, tout en précisant qu’elle rejoint “désormais les rangs de l’opposition en tant que “Non Inscrit” (…). Mais elle a confondu Jean Vila avec Robert Vila, deux patronymes homonymes, certes, mais à l’opposé sur l’échiquier politique : le premier milite dans la famille communiste depuis belle lurette ; le second, membre du parti Les Républicains (LR), a fait exploser en vol le “front républicain” dans les P-O lors de ces dernières Législatives, en annonçant que lui, dans la 3e circonscription où il est électeur, il voterait sans sourciller et à titre personnel  pour la candidate RN, Sandrine Dogor-Such, qui a d’ailleurs été élue députée dimanche dernier, avec plus de 54% des suffrages exprimés.

Acte III.- La bourde littéraire, ou plutôt la gaffe de l’ex-députée RN est vite tombée sous le charme de son ancien mentor, Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du Rassemblement National, qui s’en est aussitôt délecté, amusé : “J’ai bien reçu votre courrier en date du 18 juin 2022 et je dois tout d’abord vous informer que je me suis immédiatement chargé de le transmettre à Jean Vila, ancien maire communiste de Cabestany qui doit être très heureux d’apprendre qu’il est Président de notre Métropole (…)”.

Du pur Audiard, dans le texte. Vous parlez d’un scénario, “à la catalane” !

 

L.M.

 

Ci-dessus la lettre de Catherine Pujol adressée au maire de Perpignan, au président de la Métropole Perpignan Méditerranée (PMM) et au préfet des P-O

 

Ci-dessus : la réponse de Louis Aliot, maire de Perpignan à l’ex-députée de la 2e circonscription des P-O,  Catherine Pujol.