Déjà relaté dans un récent article paru sur le site ouillade.eu, la semaine passée : nombre d’habitants du quartier Clemenceau situé au centre-ville de Perpignan, s’inquiètent d’une rumeur publique de plus en plus insistante annonçant l’arrivée de “points de malbouffe” dans le secteur

 

 

Une rumeur mais pas que… car déjà des enseignes commerciales s’installent : si le Café Touba, qui a été fermé administrativement, suite à un problème d’exploitation, n’est pour le moment pas prisé, en revanche il en va autrement pour l’ex-Bar à Huîtres implanté à hauteur du numéro 42 (sur le boulevard Clemenceau), lequel est en travaux depuis quelques jours pour accueillir dans un concept méditerranéen une vitrine en hommage au sacro saint Sandwich… “Un de plus sur le Boulevard !”, s’empresse de pester un riverain. Lui et d’autres, soucieux de préserver une certaine image, un certain caractère commercial – “à l’opposé des sauces à emporter solidement ancrées désormais sur l’avenue de la Gare/ Charles-de-Gaulle” – ont décidé d’aller porter l’affaire sur le bureau du maire, Louis Aliot.

“Nous ne voulons pas, s’indignent-ils, d’une extension de l’avenue de la Gare sur le boulevard Clemenceau ; un kébab de plus, un fast-food de plus, des vitrines dégoulinantes de hamburgers avec leur viande et leur sauce grasses, avec des kyrielles de nuggets et de pizzas industrielles… alors que nous avons déjà trois commerces identiques et deux épiceries qui ont ouvert récemment. Cela promet !…”. En tout cas, cela ne les fait pas (sou)rire, mais pas du tout, même avec le meilleur “cheeseburger” maison ! Ils n’en font pas tout un fromage, quoi que…
“Le boulevard s’abîme”, renchérit un de ces riverains inquiet et dégoûté de voir sa rue devenir l’Avenue de la Malbouffe. “Mais comment autant d’autorisations peuvent-elles être octroyées pour de tels commerces ?”, en rajoute un autre. Rien ne l’interdit, lui renvoie l’écho. C’est comme ça.
En deux ans, trois commerces qu’ils qualifient d’ambassades de la malbouffe ont ouvert leur porte, dans le coin. Et ce n’est (donc) pas fini. Aujourd’hui, ils sont bien décidés à tirer la sonnette d’alarme pour alerter les autorités (la mairie en l’occurrence), pour sensibiliser l’opinion publique : ils n’en veulent pas particulièrement à ces nouveaux “restaurateurs”, mais ils préfèreraient que ceux-ci dressent un autre type de table s’agissant d’avoir pignon sur le boulevard Clemenceau. Pour servir une cuisine authentiquement locale, catalane par exemple et par excellence… Sinon, à Perpignan, nous allons innover avec la Semaine du (dé)goût.

En attendant d’implanter une enseigne nutri-score sur la façade du Castillet,  Saint-José Bové priez pour eux !

L.M.