Ce vendredi 13 mai 2011, organisateurs du festival “Visa pour l’image”, élus locaux et partenaires financiers se sont retrouvés autour de Jean-François Leroy, directeur, à Perpignan, pour faire le point sur la 23ème édition, qui se déroulera du 27 août au 11 septembre 2011. Ce fut l’occasion pour les décideurs de rassurer tout le monde sur la présence des “grosses écuries” (sponsors), telles que l’industriel Canon très engagé dans ce rendez-vous international du photojournalisme, aux lendemains des terribles tremblements de terre et tsunami qui ont durement frappé le Japon. Si, dans l’ensemble, les sponsors ont annoncé qu’ils maintenaient leur présence, et surtout leur participation financière, à cette 23ème édition de “Visa” (certains de ces partenaires, cependant, étant dans l’obligation de diminuer le montant de leur enveloppe), la 24ème édition (2012) risque de connaître des défections de taille…
Pour l’heure, Jean-François Leroy s’est voulu très confiant. Toutefois, dans l’édito de la plaquette qu’il a remis ce matin à tous les participants à ce rendez-vous perpignanais, le directeur du festival “Visa pour l’image” n’échappe pas au poids de cette actualité : “Difficile, écrit-il, de devoir écrire un édito le lendemain de la mort de Chris Hondros et de Tim Hetherington en Libye… Parler de quoi ? D’abord, parler d’eux. Un peu. Dire qu’ils étaient parmi les meilleurs de leur génération. Qu’ils avaient la passion chevillée au corps, la passion d’informer et de nous montrer le monde dans toute sa brutalité, dans toute sa stupidité… Avec leur disparition, nos yeux se ferment encore un peu plus. Bien sûr, nous leur rendrons hommage à Perpignan. Mais nous aurions tellement aimé pouvoir montrer leur travail, simplement, sans pleurer. Nous rendrons également hommage à Lucas Dolega, assassiné à Tunis. Oui, l’année a été chargée en actualité : Côte d’Ivoire, Tuinisie, Egypte, Libye, Soudan, Syrie, Bahrein, Irak, Afghanistan, Pakistan, sans oublier la catastrophe dramatique du Japon, le monde a tourné encore moins rond que d’habitude. Plus que jamais, le témoignage de tous ces photographes, journalistes et cameramen nous est nécessaire pour comprendre les événements qui s’accumulent. Visa pour l’image sera une fois encore leur rendez-vous. Certains nous disent que Perpignan, c’est un peu comme une réunion de famille… Cette année, la famille des photographes a été très durement touchée”.