« One, two, three, viva l’Algérie ! »

C’est avec ce slogan que des centaines d’Algériens ont envahi, hier soir, le centre-ville de Perpignan, de suite après que les Fennecs ont remporté la Coupe arabe qui se disputait au Qatar, en battant les footballeurs tunisiens 2 à 0

 

A Perpignan, mais également à Marseille et Paris, en passant par Lyon et Toulouse, des supporters algériens ont célébré le triomphe des Verts à la Coupe arabe des nations au Qatar, samedi. Les champions d’Afrique en titre sont venus à bout de la Tunisie en finale (0-2), grâce à des buts d’Amir Sayoud (99e) et Yacine Brahimi (120e+5) lors des prolongations.

“A Paris, les fans algériens ont fait la fête dans le quartier de Barbès et ont été bloqués par les forces de l’ordre. Le préfet de police Didier Lallement a en effet interdit les rassemblements sur les Champs-Elysées en vue de la finale de la FIFA Arab Cup. Ce qui n’a évidemment pas empêché des supporters algériens de débarquer sur la plus belle avenue du monde”, rapporte ce dimanche matin le média Sports.fr

La rédaction de Sports.fr poursuit : “Les CRS tentant de maintenir la foule sur les trottoirs puis de disperser les « manifestants », des incidents ont éclaté sous les yeux des passants présents sur les « Champs ». La police a ainsi chargé à plusieurs reprises les regroupements de supporters”.

Quelques heures plus tard seulement, la préfecture de Paris a annoncé 130 verbalisations adressées sur les lieux. La Brigade de répression de l’action violente motorisée, habituée à gérer (ou batailler) avec les Gilets jaunes depuis trois ans, avait été employée pour faire respecter l’interdiction de rassemblement dans Paris ce samedi.

A Perpignan city : nada. Aucune contravention, aucune interpellation… Circulez y’a rien à voir ! Et pourtant, ce dimanche matin, nombre de riverains habitant le centre-ville croisés sur les allées Maillol ne cachaient pas leur colère : “Dans les P-O, le deux poids deux mesures semble être la règle ! Et c’est à se demander s’il ne vaut pas mieux d’être en dehors de la légalité, de surfer sur les interdits, plutôt que de respecter, par exemple, les gestes barrières en cette période de crise sanitaire !”.

Explication : “Nous avons été littéralement submergés une grande partie de la nuit par des youyous et autres klaxons de voitures et de scooters bravant toute la signalisation du Code de la Route, des deux-roues sur les trottoirs, des quatre roues en sens interdit, etc.-etc. C’était honteux. Et dangereux. Alors d’un côté, pour littéralement encercler les allées Maillol où se trouvent les chalets de Noël, on installe un cordon sanitaire des plus répressifs, qui oblige les riverains à faire un détour pour sortir ou entrer chez eux, qui empêche les commerçants de travailler sereinement ; et de l’autre côté c’est open-bar, c’est la foire à la saucisse, c’est la fête à neuneu, on chante et on danse les uns contre les autres. Dans ces conditions, à quoi bon fermer les discothèques, priver les Catalans de leur traditionnel feu d’artifice du Nouvel-An à Collioure, et pourquoi pas fermer le Village de Noël du Barcarès ?… Bienvenue au Pays du Grand N’importe Quoi !”.

Pourtant, de source généralement bien informée – mais non autorisée – on apprend que le maire de Perpignan, Louis Aliot, aurait demandé au Préfet des P-O de bloquer trois grands axes afin d’éviter cette anarchie aux conséquences qui auraient pu être dramatiques : le Boulevard Jean-Bourrat, le Pont-Joffre et la Place Catalogne. Les services de la Préfecture n’auraient pas donné suite à cette demande. Résultat : la Police Municipale (PM) a été vite débordée ; la Police Nationale (PN) quant à elle n’est pas intervenue…

Moralité, conclut le locataire d’un des chalets de Noël : “Organisateurs d’événements festifs, sportifs et autres, ne déposez surtout pas une demande auprès des autorités car elle sera systématiquement rejetée par les temps qui courent, soyez des “raveurs” !”.

A part ça, bon dimanche !

 

L.M.