Dominique BONNAL et Muriel LAUDE exposent à “La Boîte à Fabrique”

 


Deux femmes, deux techniques, deux sensibilités différentes. Dominque BONNAL, est nîmoise, et vit à Perpignan depuis plus de vingt ans. Née dans une famille de galeristes où l’art et la beauté étaient essentielles et imprégnée de ce respect, de cette adulation pour l’Art, la voie n’était pas vraiment tracée, mais logique. Le premier choc fut provoqué par Michel-Ange et la fameuse main de la création d’Adam sur le plafond de la Chapelle Sixtine. Manifestement, geste doublement fondateur puisqu’il a aussi suscité la curiosité, la passion même pour la sculpture et la peinture.

La famille, complice a largement favorisé les visites des grands musées et donc la découverte des grands maîtres. Mais contempler des chefs d’Å“uvres c’est un peu contempler l’inaccessible étoile et croire que cette excellence n’est pas à sa portée.

Un jour, Muriel a osé faire les premiers pas de créatrice avec la terre, à la quête de formes respectueuses de ses attentes encore floues. Cinq ans plus tard, elle saute le pas, achète les tubes de couleurs, les primaires et les autres, et se lance. C’est une révélation, un torrent d’envies et d’idées qui avaient inconsciemment été contenues et qui subitement peuvent s’exprimer, se concrétiser, une sorte de nouvelle naissance.

Depuis quarante ans, elle rythme sa vie au diapason des couleurs, dans les tempêtes comme dans la sérénité. Elle laisse ses humeurs guider son pinceau, pour que chaque œuvre soit une aventure à part entière.

Exubérante et réfractaire aux choses établies, ses Å“uvres sont toutes de contrastes, et par le fait emplies d’émotions diverses, spontanées, toniques. Pinceaux, brosses, couteau lui permettent de produire des toiles dans un délire lyrique où se mêlent fluidité lissée et épaisseurs qui interpellent; et qui, comme la vie, reflète un équilibre plein de couleurs contrastées, riche et fragile.

 

Muriel LAUDE, sculpteure. Originaire du Nord, pardon des Hauts de France – donc nous sommes ici dans les Bas de France –, son enfance a été baignée par les contrastes, les ciels plombés, envahis des fumées des hauts fourneaux et en même temps, malgré tout, une campagne verte, fleurie, région d’inspiration de nombreux artistes et de verriers et terre natale de Henry Matisse.

Ses premiers pas artistiques seront provoqués par un ami potier, puis dans l’atelier de Pierre Ohniguian à Sars-Poteries où se niche le Musée du Verre de réputation internationale. Puis des bouleversements familiaux lui font aborder une autre vie et rencontrer d’autres défis, mais pas seulement rencontrer, relever, se confronter aux matériaux durs, le bois, la pierre, l’acier, et à la maîtrise de nouveaux outils.

Travailler le bois, suivre la fibre, rechercher l’âme du bois et le message qu’elle contient est à la fois un défi, une confrontation et une découverte. Merisier, tilleul, cèdre, olivier, chaque bois a sa personnalité, son grain, la dynamique de ses veines, son odeur quand on le taille, le ponce, le cire. C’est apprivoiser un matériau qui reste vivant jusqu’au bout, que seul le feu peut réduire à néant.

Rechercher la forme lovée dans le bois, découvrir les lignes et les courbes crées par la vie de l’arbre, est un geste fondateur, qui rejoint l’essentiel, le cri primal de l’arbre. Parfois Muriel, trouve et ramasse des bouts de bois, abandonnés, échoués, perdus, parfois blessés, qu’elle va recueillir, soigner, réparer et à qui, par sa passion et sa patience, elle va redonner la vie primitive qui avait été momentanément étouffée. En définitive, ses création ne sont rien d’autres que des complicités, qu’elle nous fait partager…
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Exposition en place jusqu’au 8 novembre de 9h 30 à à 18h 30. Le 22 novembre, ce sera Pascale MASARDO qui présentera son univers onirique, en digigraphie, vernissage le jour même. Au Yucca, jusqu’au 17 novembre, ce sont Portraits et scènes champêtres que nous présente Raoul DO NASCIMENTO, le vernissage aura lieu exceptionnellement le samedi 2 novembre. Au Campanile du boulevard Jean Bourrat : Christine DEGOY présente ses variations sur l’or, le vernissage aura lieu le mardi 5 novembre.
Pour la dégustation, le Domaine Blanc Plume revient nous faire apprécier ses crus.