(Communiqué)

 

 

Camp de Djelfa en Algérie (du temps de la colonisation française).

 

Le jeudi 21 avril à 17H 30, à la Librairie Torcatis, rue Mailly, à Perpignan, Georges Sentis, Docteur de l’Université, présentera le livre qu’il a consacré la déportation des «indésirables» français et étrangers en Algérie en 1941 et 1942

 

Etape méconnue du processus d’exclusion des « indésirables » étrangers qui commença dès 1932 avec la loi sur la préférence nationale à l’embauche, se poursuivit avec la loi sur les étrangers de 1938, le premier statut des juifs de 1940 et la rafle des juifs étrangers en Zone Sud le 26 août 1942.

En 1941 et en 1942, le gouvernement de Vichy « déporta » dans le Sud algérien 1 500 « indésirables » étrangers (républicains espagnols et anciens brigadistes internationaux originaires d’Europe centrale et orientale) et de 500 « indésirables français dont quatre Perpignanais : François Cavaillez, Honoré Frigola, Jean Ganteil et Joseph Pons“.

Cette « déportation » qui faisait suite à des mois d’internement administratif dans des camps, visait des ouvriers (le cheminot François Cavaillez, le tonnelier Honoré Frigola, le maçon Jean Ganteil) militants du PCF et de la CGT, tous ayant été très engagés dans l’aide aux républicains espagnols (Joseph Pons au sein des Brigades internationales, Honoré Frigola à la direction du Secours Populaire).

Si deux d’entre eux revinrent en Roussillon à l’automne 1942 et reprirent le combat (Honoré Frigola fut membre du Comité Départemental de Libération de l’Hérault, Jean Ganteil membre de l’EM départemental des FFI et adjoint au maire de Perpignan à la Libération), les autres « déportés » ne sortirent des camps de Djelfa et de la redoute de Bossuet qu’au début de mai 1943.

La plupart des « indésirables » étrangers et nombre de Français s’engagèrent alors dans les armées alliées. D’autres, tout en participant à la bataille de la production pour hâter l’écrasement de l’Allemagne nazie, participèrent à la vie politique, syndicale et associative. Sujet qui est revenue dans l’actualité avec le rapport Stora et le 60e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie.

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