Comme le souligne régulièrement le syndicat FO Justice de Perpignan, le manque d’effectifs en personnel fait malheureusement partie du quotidien et ce depuis des années
“Lorsque vous traversez des périodes critiques comme celle actuellement avec une vingtaine d’agents absents pour cause de COVID (contaminé ou cas contact), à rajouter aux accidents de travail, aux longues maladies alors, là, la sécurité est mise à mal. Et quand, cela touche les services de nuit, c’est encore plus impactant”, s’inquiète Frédéric Jenot, secrétaire du syndicat.

Le syndicat FO Justice alerte les autorités : dans les rangs, la fatigue, le stress, l’angoisse se font sentir. Depuis une semaine, les services de nuit sont régulièrement en mode dégradé. Récit…

Hier, mardi 4 janvier 2022, le service de nuit a mal débuté avec un agent de moins sur le planning. Deux détenus et deux équipages renforcés de trois agents de journée chacun sont encore à l’hôpital. Trois surveillants de nuit sont missionnés pour relever une des deux équipes. Au même moment, le service de nuit se voit amputer de quatre agents sur l’établissement pénitentiaire. C’est alors qu’une alarme incendie retentit dans le secteur Quartier Disciplinaire. Une équipe de trois agents plus l’officier de permanence venu en renfort se transportent sur les lieux. Les personnels se voient confronter à une épaisse fumée qui envahit le couloir de détention. Les agents une fois équipés de tenues par feu et d’ARI, munis d’une lance à incendie, attaquent les flammes et les fumées. Une fois venus à bout des flammes, ils s’opèrent à extraire le détenu incendiaire.

Ce mercredi matin, FO Justice informe qu’aucun blessé n’est fort heureusement à déplorer. Le syndicat félicite grandement les personnels de l’acte de bravoure effectué et de leur professionnalisme.
Le détenu a été une fois visité par SOS médecin placé en cellule de protection d’urgence. “C’est une cellule qui est faite de façon à protéger le détenu d’une éventuelle récidive incendiaire ou suicidaire”, explique Frédéric Jenot.
Un peu plus tard dans la nuit, l’officier de permanence est allé récupérer les deux détenus et les six agents des escortes afin qu’ils réintègrent l’établissement.
FO Justice réclame des effectifs à hauteur des missions que l’Administration exige de son personnel et que les personnels traversent une crise sanitaire sans précédent en parallèle à une obligation d’un maintien du service publique pour lequel ils sont missionnés : “On nous demande d’être dans notre quotidien des pseudos pompiers, infirmiers, psychologues, éducateurs, gardiens et armés pour certains” !