Comité de presse.

 

“Dès qu’ils apprirent le coup d’état militaire en Espagne, les antifascistes des Pyrénées-Orientales se mobilisèrent pour aider les républicains espagnols tant sur le plan politique que militaire et humanitaire. Avec la prise d’Irun par les « rebelles », notre département devint la seule voie de passage terrestre de cette aide. C’est ainsi qu’entre novembre 1936 et février 1937, 20 000 volontaires des Brigades Internationales furent convoyés jusqu’au fort de Figuéras par les communistes du Comité « régional » d’Aide à l’Espagne républicaine installé à l’ancien hôpital militaire de Perpignan. Une autre organisation communiste basée à Millas faisait passer de façon semi-clandestine véhicules, vivres, matériel divers et des armes.
Après le contrôle de la frontière en mars 1937 par des envoyés de la Commission de Non-Intervention, le franchissement illégal de la frontière par les volontaires (plus de 6 000 en 1937) fut confié à une organisation clandestine dirigée par un antifasciste italien. Aussi, le Comité d’Aide à l’Espagne républicaine recentra-t-il son activité sur l’envoi en Catalogne de vivres et de vêtements. Cette évolution rendit possible la création du Comité départemental de Front Populaire Franco Espagnol, organisme pluraliste au sein duquel Å“uvrèrent entre autres des militants socialistes, des responsables du Centro Espagnol et du Secours Populaire. Puis, au fil des mois, ce comité dut faire face à de nouvelles taches : aide aux familles des combattants vivant dans les Pyrénées-Orientales, rapatriement des volontaires internationaux blessés, secours aux réfugiés lors de la Retirade“…

Cette histoire, mal connue jusqu’à la récente découverte des Mémoires d’Antoine ESPIGOULET qui fut le dirigeant de ces deux comités de l’automne 1936 à avril 1939, sera au centre de la conférence que donnera Georges SENTIS, Docteur en Histoire, le 30 janvier 2020, à 18h, aux Archives départementales (74 avenue Paul Alduy) à Perpignan