(Communiqué)

 

-“Le 26 novembre 2021 s’est tenue à Montesquieu des Albères une conférence organisée par la SETA (Association pour la Sauvegarde de l’Environnement du Tech et des Albères) portant sur l’artificialisation des sols, coanimée par un urbaniste local et un représentant de l’association engagée Terres de Liens.
Environ 80 personnes étaient présentes, mêlant habitants de Montesquieu mais aussi des communes proches, retraités et actifs issus de secteurs, variés, certains élus de l’intercommunalité, ainsi que les représentants de nombreuses associations partenaires.
L’événement avait pour objectif principal d’établir un dialogue ouvert sur la thématique de l’artificialisation des sols, en regard avec la Loi Climat et Résilience promulguée en août dernier et avec laquelle l’ensemble des collectivités sont tenues, sous différents délais, de se mettre en compatibilité.
Une première partie a consisté à définir l’artificialisation en laissant libre parole aux participants. Les échanges ont été dynamiques et ont permis d’établir les principales difficultés liées à la thématique, dont la législation, le lobbying, la course effrénée vers une croissance toujours plus forte….
En seconde partie, des ateliers sur table réunissant six personnes ont été mis en place, visant une réflexion concrète sur les points recueillis auparavant (l’urbanisme/ les espaces naturels/ l’agriculture/ la mobilité). Il s’agissait alors d’envisager les actions à mener pour structurer et limiter l’artificialisation en listant les acteurs, les leviers et les freins relatifs à ces actions.
Le bilan de l’événement met en évidence la forte volonté d’implication des citoyens dans la construction du territoire. Directement touchés par les choix d’aménagement, ils veulent y être associés et en perçoivent les enjeux environnementaux et socio-économiques lourds. Les préoccupations soulevées lors de la conférences sont multiples : constat du dépeuplement des centres urbains et villageois, de l’étalement urbain infini, de la multiplication des lotissements et des résidences secondaires allant de paire avec celle des voies d’accès… et en miroir, fortes inquiétudes sur la disparition des terres agricoles, sur la ressource en eau toujours plus ténue et alarmante tandis que les besoins sont toujours plus forts, du fait notamment de la pression touristique.

L’attachement au paysage et à la préservation de ses typicités est également prégnant. Les échanges vifs, admettant la contradiction, la multiplicité des points de vue, la capacité à s’accorder sur des actions, la connaissance technique des participants ont démontré que la compétence citoyenne ne doit plus être négligée par les dirigeants de collectivités, qui ne sont pas davantage propriétaires des terres que la population.
Afin d’anticiper les échéances de mise en conformité des différents schémas d’urbanisation en vigueur (2026 pour le SCOT, 2027 pour le PLU de la commune de Montesquieu), la SETA veut promouvoir fermement cette participation citoyenne en créant des commissions de travail dont notamment :
• Des projets locaux en cours sur la commune
• Le projet de salle « de spectacle » dite de « La Grange » avec parking, en cours sur la commune
• Le projet de PAEN en cours sur la commune
• La création de corridors écologiques au sein des communes
• Création de partenariat avec les collectivités locales et territoriales.

 

Par ailleurs, la SETA entend poursuivre ses actions citoyennes sur le territoire, en entente et coopération avec l’ensemble des associations environnementales et en particulier avec la coordination VIURE regroupant de nombreuses organisations locales et nationales. Un volet pédagogique vers les jeunes publics sera bientôt actif au travers de « La SETA des Enfants ».
Le ministère de la Transition écologique a édité un « Guide pratique pour limiter l’artificialisation des sols » à l’usage de tous et en tout premier lieu des collectivités locales, pour aider celles-ci à atteindre l’objectif de zéro artificialisation nette visé par la Loi Climat. La première fiche-outil de ce guide est intitulée « Compter sur les habitants » et incite très fortement les communes à associer les habitants aux projets d’aménagement du territoire : « Une plus grande représentativité est nécessaire(…) Bien que la représentativité statistique soit rarement atteinte, la diversité des publics est essentielle(…) Mettre les habitants au cÅ“ur des projets, c’est s’assurer qu’ils répondent aux besoins des usagers, présents et futurs sans oublier les enjeux environnementaux et de sobriété foncière » (Guide pratique pour limiter l’artificialisation des sols).

La SETA souhaite au sein de son territoire d’intervention être l’instrument de cette représentativité.

 

BILAN Conférence SETA du 26-11-21