Vous connaissez le proverbe paysan : “S’il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard, à moins que Saint-Barnabé vienne lui couper l’herbe sous les pieds”… Une autre traduction de ce proverbe annonce “Quarante jours de pluie durant l’été”, ce qui vous en conviendrez n’est pas tout à fait la même chose.

Seulement voilà : comme les bulletins météo ne sont plus ni fiables ni crédibles, car incapables d’être une science exacte vingt-quatre à l’avance – pour ce qui est de notre Roussillon, vu de Paris, Toulouse ou Barcelone les météorologues se plantent souvent lamentablement du jour ou lendemain dans leurs prédictions – faut bien se fier à quelque chose, à quelqu’un, à défaut d’y croire, d’où ce retour chez les anciens pour mieux voir, comprendre l’avenir.

Pour résumer la situation au temps présent, en ce mois de juin, un simple détour chez nos voisins belges : “Saint-Médard a pissé, Saint-Barnabé l’a r’boutonné !”, s’enthousiasme un internaute, Philippe C., de la ville de Huy (23 000 hab. environ) en Belgique, située dans la région wallonne.

Chanceux ces Belges !

Car chez nous, dans les P-O, le 11 juin, jour de la Saint-Barnabé, il a plu, il est tombé quelques gouttes sur le littoral. Bref, ce fainéant de Barnabé n’a pas fait le job ! Etait-il demeuré confiné ? La question mérite d’être posée, ne serait-ce que pour “éclaircir” la situation.

Car pour nous encore, c’est foutu ! Désormais. C’est un “été de merde” (excusez du terme) qui se profile si le proverbe paysan porte ses fruits. Mais on peut aussi se fier à d’autres proverbes pour redresser la barre, garder espoir et viser l’Optimisme en implorant les cieux. Un proverbe rassurant qui marche bien, et d’un réalisme à toute épreuve : “Quand la grive chante en mai, c’est qu’avril est déjà passé”. Balèze, non ?

 

L.M.