Alors que beaucoup voient ou espèrent dans le renouvellement générationnel de nos édiles – presque 1 nouveau maire sur 2 lors des récentes élections municipales dans notre département -, une bouffée d’oxygène, nous constatons tout de même, chez certains élus, un enkystement des veilles pratiques politiques, politiciennes ou politicardes (nous vous laissons le choix de libre interprétation)

 

En effet de nouveaux « élus héritiers » d’un système filial, reproduiraient-ils des pratiques opaques d’un ancien système ?

Par exemple, au sein de la très honorable Association départementale des Maires, des Adjoints et de l’Intercommunalité des Pyrénées-Orientales (l’AMF’66), qui a vu l’œcuménique Edmond Jorda, maire de Sainte-Marie-La-Mer (mis en place par son prédécesseur à l’Hôtel-de-Ville, Pierre Roig), prendre la succession de l’ancien maire de Tautavel, Guy Ilary, à la présidence de l’AMF’66… Des élus – souvent les mêmes qui pourtant on soutenu sa candidature car rappelons-le Edmond Jorda a été élu à l’unanimité, sans un souffle de contestation puisque face à sa candidature il n’y avait aucune liste d’opposition –  lui font désormais le grief de continuer son bonhomme de chemin, en surfant, malléable à souhaits, « ni de gauche ni de droite » ou, plutôt, à gauche avec les majorités de gauche et à droite avec celles de droite. C’est peut-être, certainement même, la fonction qui le veut ainsi, le strict respect des équilibres ?

Celui, le maire de Sainte-Marie donc, qui a pu s’appuyer sur les réseaux et les compétences d’un ancien directeur de l’AMF’66, a convoqué tout à fait légitimement un ou des jury(s), courant septembre, pour sélectionner des candidats afin de remplacer Nicole Philippe, directrice de l’AMF’66, qui avait elle-même succédé à Pierre Contet, lui-même ayant succédé à Edmond Jorda… Vous suivez toujours ?

Dans ces candidat.e.s, nous rassure-t-on, certain.e.s auraient été écarté.e.s pour cause de trop de connotations politiques… Ne vous inquiétez pas, ceux-là ont quand même réussi à rebondir sur d’autres postes. C’est bien (re)connu : aux côtés d’une personne pistonnée, on peut encore dénicher de belles et talentueuses pépites et se féliciter qu’il en soit ainsi. “Pépites”… ou plutôt “opportunités” ? Quelquefois, en Pays Catalan, les deux se (con)fondent. Mais ne nous égarons pas, revenons à nos brebis. Vous avez donc dit “apolitisme” ? Mais, parfois, tout n’est pas si évident à constater, car tout n’est pas forcément clair et béni comme l’eau du Tech du côté de la Sainte-Tombe d’Arles.

A la suite des récentes élections municipales qui ont pourtant vu sous le soleil du Roussillon l’arrivée d’une nouvelle génération d’élus, divers candidats ont été présélectionnés après appels à candidatures ; des agents expérimentés, habitant ou travaillant dans le département des P-O, sévissant ou ayant sévi dans diverses structures intercommunales telles que :  SYDETOM’66*, SYDEEL’66**, Communauté de communes ou Communauté urbaine, SCOT, sans oublier les fameux collaborateurs de cabinet… Ceux-là, ainsi que d’autres revenus d’un exil professionnel dans l’Aude et/ ou l’Hérault, ont postulé en bonne et dû forme, heureux, très z’eureux, de tenter leur chance pour revenir au pays… “Viure al Pais” (France 3 Occitanie annexant le Pays Catalan !).

Les Catalans éclairés auraient pu penser qu’à compétence égale, le choix de l’échelle intercommunale de travail aurait été prioritaire. Que nenni ! Nous imaginons donc logiquement d’autres compétences, par conséquent. Mais nous ne nous engagerons pas sur ce terrain glissant. Loin de nous cette idée.

Quittons la parenthèse et revenons à l’AMF’66. Pour succéder à Nicole Philippe, le choix d’Edmond Jorda vient de se porter sur Yannick Callarec, lequel était en fonction dans le département voisin de l’Aude, plus précisément dans une commune d’environ 900 habitants.

Yannick Callarec ne serait pas pour autant un inconnu en Pays Catalan, puisqu’il est en “famille d’accueil” (c’est une image, oh la la !), proche d’un élu siégeant au conseil communautaire de Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM). Pur hasard, pure coïncidence… on vous voit venir de loin avec vos espadrilles. Comme tous les autres candidats au poste, à la fonction, Yannick Callarec a fait acte de candidature, il a participé aux examens de passage, il a réussi ses entretiens.

“Cette proximité amicale, ou familiale comme vous semblez ironiser là-dessus, nous a confié un élu du littoral connaissant bien le sujet, n’a pas pesé dans la balance face aux autres candidates et candidats. Soyez-en ici pleinement rassuré. Ne doutez pas des qualités du récipiendaire, même si le job que vous faites vous permet de juger utile de porter ce lien, ou plutôt ces connexions, à la connaissance de tous, du grand public, et ce n’est pas un reproche que je vous fais là… Pour une personne sélectionnée, pour son expérience, pour ses compétences, pour sa disponibilité, il y a et il y aura toujours des dizaines de mécontents, ainsi que des râleurs de tous poils experts en médisance. Je vous entends dire “Ah filiation… quand tu nous tiens” ; or je vous le répète, je persiste et signe, il n’en est rien. Dans ce cas précis en tout cas, je l’assume. Les qualités professionnelles de M. Callarec sont incontestables, exemplaires, il est la personne qu’il fallait recruter à ce poste là !”. Fermons le ban !

 

L.M.

 

*SYDETOM’66 = Syndicat départemental de transport et de traitement des ordures ménagères des Pyrénées-Orientales

**SYDEEL’66 = Syndicat départemental d’énergies et d’électricité des Pyrénées-Orientales.