(Capture d’écran BFMTV – Journal télévisé de 12h 30 ce mercredi 4 août 2021)

 

Le 17 juillet 2021, contre toute-attente mais devant une progression spectaculaire de cas positifs dans le département des Pyrénées-Orientales, le préfet Etienne Stoskopf décidait par arrêtait préfectoral d’imposer à la population des P-O des mesures particulièrement restrictives : port du masque obligatoire dans tout l’espace public (sauf à la plage et dans les espaces naturels), fermeture à 23h (au lieu de 2h du matin) des bars, restaurants et établissements de nuit, etc.

 

Ainsi, le “66”, en pleine recrudescence de la pandémie – qualifiée de 4e vague – était en métropole et au regard des territoires ultra-marins le premier département à prendre de telles mesures, pour le moins impopulaires – et très controversées par les professionnels du secteur du Tourisme -, au coeur de la haute saison estivale.

Rappelons qu’aux portes du Roussillon, au sud, de l’autre côté des Pyrénées, en Catalogne espagnole, un protocole encore plus drastique avait déjà était mis en place avec, notamment : la fermeture des discothèques, l’interdiction de tout rassemblement public de plus de dix personnes… et un couvre-feu de 1h à 5h du matin !

Dans les P-O, il n’a jamais été question d’instaurer le couvre-feu, seuls les médias nationaux ont véhiculé cette fake news, sans qu’étonnamment le personnel politique, administratif, les syndicats professionnels*, etc., se manifestent pour exiger un droit de réponse.

En tout cas, les faits et les chiffres sont là, à ce-jour le Préfet Stoskopf semble avoir réussi son pari : la pandémie recule spectaculairement, alors que les touristes sont toujours aussi nombreux à séjourner et à affluer sous le ciel du Roussillon, alors qu’il y a toujours autant de personnes qui se font tester dans les laboratoires, les pharmacies, les centres médicaux, les vaccinodromes.

Ainsi, le taux d’incidence du COVID pour 100 000 habitants serait descendu en une semaine de 625 à 534 cas ! Toutefois, ce taux d’incidence bien qu’en diminution reste encore largement au-dessus du seuil d’alerte, dix fois plus élevé toujours.

Rappelons que l’arrêté préfectoral entré en vigueur le 17 juillet et qui devait se terminer le 2 août a été prorogé jusqu’au dimanche 8 août inclus. Car, principalement dans les stations balnéaires, on assiste visiblement à un très net relâchement du port du masque. Les “aoûtiens” sont-ils vraiment informés de cette obligation ? On peut en douter. Sur le front de mer à Argelès-plage, en moyenne seule 1 personne adulte sur 5 portait un masque ce mercredi matin… Pas d’information publique, ni prévention, ni verbalisation ; la PM semble davantage concentrée sur le fonctionnement des horodateurs du stationnement…

 

L.M.

 

*Exception faite de l’Union des Métiers de l’Industrie de l’Hôtellerie des P-O (l’UMIH’66), dont le président, Brice Sannac, jeune restaurateur installé à Banyuls-sur-Mer (La Littorine), n’a cessé de mener le combat, présent à toutes le conférences et tables rondes, répondant à tous les médias pour, en quelque sorte, remettre les pendules à l’heure.