On ne la voit pas, on ne l’entend pas, elle ne fait pas la Une des médias, davantage préoccupés il semblerait à distiller du spectaculaire, des fake news, ou encore à donner écho aux frasques politiques de son mari, et pourtant l’ex sénatrice des P-O Hermeline Malherbe (PS), présidente du Département 66, est redoutablement efficace dans l’ombre, grâce notamment à l’action quotidienne des services et directions de la collectivité territoriale qu’elle préside.

Cette aide, en cette période délicate et compliquée d’un confinement historique lié à la crise sanitaire du coronavirus (COVID-19), permet, notamment, de secourir – le mot n’est pas ici trop fort lorsque on connaît la complexité et la réalité du problème – les Perpignanais.e.s parmi les plus exposés au drame vécu par la nation toute entière.

Nombre de services relevant de la compétence du Département 66 sont ainsi mobilisés – parfois aux côtés de ceux de l’Etat français – pour améliorer le sort quotidien d’une partie de la population confinée qui a du mal à se déplacer, ou à accéder aux réseaux vitaux.

Pour autant, dans sa discrétion, Hermeline Malherbe ne fait preuve d’aucune démagogie, maintenant le cap d’une politique de solidarité exemplaire.

On ne peut en dire autant des dix-neuf présidents socialistes de départements* – irresponsables, selon nous -, qui, dans le Journal Du Dimanche (JDD) ont signé, en cette période de crise sanitaire qui sera forcément suivie d’une crise économique sans précédent, une tribune pour réclamer l’instauration d’un Revenu Universel de Base pour lutter contre la pauvreté dans le contexte de l’épidémie du coronavirus :

“Alors que la crise sanitaire du COVID-19 évolue chaque jour un peu plus en une crise économique mondiale, poussant nos systèmes de solidarité dans leurs retranchements, le revenu de base apparaît (…) comme une solution pour amortir le choc social qui risque de faire basculer nombre de nos concitoyens dans la précarité”, écrivent-ils dans une tribune publiée donc par le Journal Du Dimanche (JDD).

Qui va payer ? On croit rêver. Qu’ils sortent, ces élus-là, de leur tour d’ivoire. Est-ce vraiment, sincèrement, le bon moment pour tenir de tels propos ? Alors que nous savons tous dès à présent que nous devrons mettre les bouchées double pour relever le pays lorsque nous sortirons de la crise. Une sortie de pandémie qui va refondre notre système social, notre système fiscal, qui va nous obliger à serrer la ceinture de la générosité étatique… Le rétablissement de l’ex ISF n’y suffira pas. Tous les experts, de droite comme de gauche, et d’ailleurs, le disent : “Il y aura un avant et un après COVID-19”.

 

La Rédaction

 

*Les dix-neuf signataires de la tribune sont : Sophie Borderie (Lot-et-Garonne), Denis Bouad (Gard), Jean-Luc Chenut (Ille-et-Vilaine), Xavier Fortinon (Landes), Jean-Luc Gleyze (Gironde), Philippe Grosvalet (Loire-Atlantique), Mathieu Klein (Meurthe-et-Moselle), Alain Lassus (Nièvre), Philippe Martin (Gers), René Massette (Alpes-de-Haute-Provence), Georges Méric (Haute-Garonne), Kléber Mesquida (Hérault), Henri Nayrou (Ariège), Germinal Peiro (Dordogne), Serge Rigal (Lot), Nathalie Sarrabezolles (Finistère), Stéphane Troussel (Seine-Saint-Denis), Laurent Ughetto (Ardèche) et André Viola (Aude).