Si une solution est envisagée, elle ne sera pas le fait des responsables de l’Etat comme le précisait une fois de plus, Marc Carles, le maire de Latour-de-France lors de notre rencontre ce mardi 27 septembre. C’est à ce dernier en effet, à qui incombe la bonne tenue de la santé dans le pays. Jusqu’à aujourd’hui, toutes les dispositions prises se sont révélées vaines

 

L’implication des élus de terrain, du maire de Latour-de-France, du président de la Communauté de Communes Agly-Fenouillèdes, Charles Chivillo, aura-t-elle permis d’inverser une situation lourdement ressentie par la population ? En effet, à ce jour, quelque 2 500 patients dans le Fenouillèdes, sont privés de médecins traitants. C’est effectivement une situation intolérable qui place un trop grand nombre de citoyens en position d’infériorité, d’inégalité. Les efforts faits par les collectivités pour maintenir la maison de santé en activité seront-ils payants ? La prochaine période sera déterminante.

La solution, viendra-t-elle d’un médecin venu du Liban ?

En effet, voilà plus d’un an que des liens sont établis avec le docteur Karaa Souheil. Ce dernier, a fait ses études à Lyon pendant cinq ans, en médecine générale spécialisée. Dans son pays, qu’il considère comme étant à la dérive, l’actualité le montre tous les jours, il occupe d’importantes responsabilités dans le domaine de la santé bien évidemment. Son fils, installé en France, est le maillon restant qui a insufflé sa décision pour venir dans notre pays exercer ses compétences. Que dire de plus pour présenter notre médecin ? Sinon qu’il parle notre langue à la perfection. Qu’il désire habiter sur place dans le village pour apprendre à mieux connaître la population. Qu’il apprécie l’accueil, le climat ressemblant à celui du Liban. Qu’il saura être reconnaissant comme il le dit, envers ceux qui l’auront aidé à traverser une rude période de sa vie. Qu’il est un homme aimant la liberté et qui possède cette rage de vivre de la jeunesse même s’il exerce sa profession depuis 1994.

Le rôle de l’Etat !

Depuis janvier de cette année, le sénateur Sol, a établi des démarches écrites pour présenter la solution possible aux services concernés de l’Etat. Jusqu’à aujourd’hui, aucune réponse ni positive, ni négative. Rien ! Le vide absolu, sidéral, dans la communication. S’il est vrai que certains problèmes d’éthiques peuvent être posés au regard des législations des deux pays, il n’en reste pas moins vrai, qu’une manière d’exercer même temporaire, en attente de la validation d’agrément, pourrait être accordée jusqu’au règlement complet de la situation. S’il en était ainsi, dans deux mois, l’existence de la maison de santé serait résolue et cette dernière se trouverait dans une situation de pérennité qu’elle n’aurait jamais dû perdre.
Comme il devait être dit lors de notre entrevue en la mairie de Latour-de-France, ce sont aujourd’hui 3 000 médecins venus d’ailleurs, qui attendent leur agrément. Au vu de la situation défaillante, inquiétante, bouleversante, angoissante dans le domaine de la santé des institutions de notre pays, nous sommes tentés de dire : qu’attend le ministre de la Santé pour régler ? N’a-t-il pas l’autorité nécessaire pour s’impliquer dans la démarche ? Si ce n’est pas le cas, à qui incombe cette responsabilité ?
Pour les élus de proximité, le stade des dossiers bien ficelés est dépassé. Ils en sont maintenant à celui du concret sur le terrain.
Espérons que la démarche aura fait des émules et que finalement, grâce à la ténacité du maire Marc Carles, les lendemains de la maison de santé seront assurés avec les médecins et les professionnels qui vont avec. La balle est aujourd’hui dans le camp du ministère. Cette dernière, trouvera-t-elle un rebond favorable ?
Nous l’espérons tous !

Joseph Jourda