Perrine Laffont en forme avant l’Alpe d’Huez !

 

La championne Olympique de ski de bosses s’est imposée ce jour à Idre Fjäll en parallèle. Elle avait terminé à la deuxième place hier en Suède en simple. Elle prend la tête du classement général de la Coupe du Monde, en duel, avant l’échéance française les 17 et 18 décembre à l’Alpe d’Huez. Quatrième à Ruka, la semaine dernière, Perrine Laffont monte en puissance et fait preuve de caractère en ce dimanche. C’est la 22e victoire de Perrine en Coupe du Monde !

 

 

Elle a dit : « Cette victoire fait beaucoup de bien. C’est un soulagement. Je remets les pendules à l’heure. J’avais beaucoup de doutes avec les jugements à Ruka et même hier. J’ai skié très vite et bien depuis le début de la saison et j’ai l’impression que les notes des juges n’étaient pas en adéquation avec ma forme. Pour moi, mon niveau de ski faisait la différence. J’ai donc eu un peu de stress. Je me suis recentrée sur moi en restant focus et aujourd’hui le travail effectué, avec l’Equipe de France de ski de bosses depuis de longs mois, a payé. C’est une 22ème victoire en Coupe du Monde. C’est fou et sans appel ! Cette année, le match est très relevé. Je vais aborder l’Alpe d’Huez avec détente et de l’assurance sur mon niveau. J’ai hâte d’être en France sur une piste que je vais découvrir. Je prends l’avion dès ce soir et je suis en entraînement dès mardi. Vivement le soleil car il n’était pas au rendez-vous depuis quinze jours. »
Perrine en quelques lignes :

Championne Olympique de ski de bosses en 2018, Perrine Laffont, née le 28 octobre 1998 à Lavelanet en Ariège, a tout gagné depuis. En remportant en 2021, le seul titre qui lui manquait, Championne du Monde en single, la jeune athlète est entrée au panthéon de son sport. La jeune femme pétillante et qui croque la vie à pleines dents est montée sur des skis dès l’âge de 2 ans. Elle prend ses premières bosses à 5 ans. Un an plus tard, elle prenait part à sa première compétition et débutait une carrière XXL pour le plus grand plaisir du Monde.

 

Un entourage solide…

 

« A l’école, ça n’a, de fait, pas toujours été facile. Je rentrais de compétition crevée, souvent tard dans la nuit le dimanche, et le lundi matin je rattaquais une semaine de cours. L’année du bac, j’ai raté des semaines et des semaines de classe. Parfois, il m’arrivait de craquer, de penser que je n’y arriverais jamais quand je me rendais compte de la charge de travail que j’avais pour rattraper mes absences. Ca s’est très souvent transformé en bourrage de crâne mais j’ai eu la chance d’avoir de super profs à Font Romeu qui m’ont bien accompagnée », assure Perrine Laffont qui a longtemps bourlingué de compétition en compétition en mini-bus avec ses parents. Des parents, spécialistes de la discipline, omniprésents, qui l’ont stimulée depuis toute petite.

« J’ai commencé tellement jeune que, forcément, au début c’était pour faire comme eux. Ce n’est pas vraiment moi qui ai choisi. J’ai des photos où je suis à peine plus haute que les bosses. Je skiais avec ma tétine accrochée à ma combinaison. Mais ça m’a tout de suite plu », détaille la jeune femme. « Je garde de très bons souvenirs de ces étés où on allait sur le glacier de Tignes pendant les vacances d’été. Très vite, le ski de bosses a pris une place importante dans ma vie et j’avoue que je ne me suis jamais posée la question de faire autre chose, ne serait-ce que du ski alpin dont l’ambiance me paraissait trop stricte, trop carrée. Les bosses, c’était sans conteste ce qui collait le plus à ma personnalité », assure Perrine avouant par ailleurs avoir longtemps eu besoin d’un petit coup de pied aux fesses pour être stimulée.

Une expérience riche

« Souvent, il fallait me titiller et me mettre une carotte devant le nez pour que j’ai envie d’aller plus loin. Mes parents ont vite compris que je pouvais papillonner un peu et ils m’ont constamment poussée sauf qu’à un moment, c’est devenu compliqué qu’ils soient mes entraîneurs. Je voulais seulement qu’ils soient mes parents et qu’à la maison on puisse parler d’autre chose que de mon ski. Eux ont eu naturellement eu un peu de mal à le comprendre et c’est pourquoi, en mai 2013, j’ai pris l’initiative de travailler avec une préparatrice mentale. Elle fait un peu le tampon entre eux et moi. Elle a aidé à faire la transition », commente la skieuse qui a ainsi largement gagné en autonomie dans sa manière de fonctionner et qui sait parfaitement là où elle veut aller.

« J’aime me faire mal à l’entraînement. Le ski de bosses, c’est vraiment quelque chose qui me procure énormément de plaisir. De plus, cela me permet de voyager, de rencontrer régulièrement de nouvelles personnes. C’est tellement enrichissant comme expérience ! Moi qui voulais vivre une vie d’athlète de haut-niveau, j’ai aujourd’hui la vie que j’ai toujours rêvé d’avoir », avance la sportive qui poursuit ses études à Annecy, avec un emploi du temps aménagé, mais qui aime pouvoir se ressourcer auprès des siens, aux Monts d’Olmes, dans les Pyrénées, aussi souvent que possible.

Le plaisir avant tout

« Comme je l’ai déjà dit, j’ai la chance d’être très bien entourée et c’est vrai aussi en équipe de France, avec mes coaches, Ludovic Didier et Lionel Levray, mais aussi les copains. On est tous là pour performer et on est tous motivés pour progresser. L’ambiance entre nous est géniale et elle contribue à nous faire avancer. Ma co-équipière, Camille Cabrol, fait partie de ma carrière. Si je réussis, c’est en partie grâce à elle. Elle est là quand ça ne va pas et inversement, et c’est pareil avec les garçons. On se pousse les uns les autres et on partage une même devise : se faire plaisir avant tout », explique la jeune athlète.

 

 

Palmarès XXL :

 

-Médaille d’Or aux Jeux Olympiques Pyongchang 2018
-Gros Globe de cristal Freestyle 2019 et 2020
-N°1 Mondiale – classement 2018, 2019, 2020 et 2021
-21 victoires en Coupe du Monde
-Championne du Monde Single 2021
-Championne du Monde en Parallèle 2019
-Championne du Monde en Parall̬le 2017 РSierra Nevada
-Vice-Championne du Monde en single 2017 – Sierra Nevada
-N°2 mondiale – classement 2017
-Jeux Olympiques : 14e aux Jeux de Sotchi 2014

 

 

 

Calendrier 2020 – 2021 Coupe du Monde et J0

4 décembre : Ruka
17 et 18 décembre : Alpe d’Huez
7 et 8 janvier : Tremblant
12 et 14 janvier : Deer Valley
23 janvier : Valmalenco
3 février (qualif) et 6 février (finale) : JO Pékin
26 et 27 février : Tazawako
5 et 6 mars : Krasnoyark
14 mars : Shymbulak
18 et 19 mars : Megève