(photos @F.R.)

Depuis le village de Valmanya*, monter à « l’Estanyol » (1 479 m), c’est faire un aller-retour dans l’effort au milieu de puissantes forêts composées d’hêtres et sapins. Il faut savoir qu’à partir de ce site magnifique qu’est le village de Valmanya, une vingtaine de randonnées sont possibles ; ils permettent une ascension continue remarquable qui amène à de très beaux endroits, dont le passage de différents torrents

L’Estanyol : un des refuges du Haut-Conflent, convivial, propre et toujours alimenté en eau avec sa fontaine « tétras » surplombant un panorama exceptionnel.

Vous garderez de cette ascension des souvenirs gravés à jamais. N oubliez pas de redescendre, malheureusement.

Terminez sur le pont de la belle « Lentilla » et concluez vos émotions, devant le monument aux morts des résistants de Valmanya   ; vous aurez probablement un petit pincement sur vos cœurs et esprits…

 

*Valmanya signifie “grande vallée”. On trouve cité en 1011 Valle Magna Ferraria en raison de la présence de mines de fer. (sources “Le Patrimoine du Roussillon” présenté par localité, de Roland Serres-Bria). Le village, situé dans l’arrondissement de la sous-préfecture de Prades (3e circonscription des P-O, canton du Canigou), compte à peine une trentaine d’habitants, appelés les Valmanyencs, et son territoire se situe en altitude, entre 692 mètres et 2 720m plus précisément. Dans l’Histoire locale, Valmanya est appelé “le village martyr de la Résistance catalane” : durant la Seconde Guerre mondiale, Abdon Robert Casso , ingénieur des mines et militaire de carrière, et René Horte, instituteur, créent le réseau Sainte Jeanne dont l’activité principale consiste à faire passer en Espagne des personnes désireuses de rejoindre la péninsule ibérique. En août 1944, ce réseau est anéanti et plusieurs habitants de Valmanya sont tués, torturés et déportés. Le Réseau Sainte Jeanne dépendait du plus vaste Réseau Darius (appelé réseau Gallia avant 1944).

 

Le fameux refuge de l’Estanyol