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France : quels conducteurs européens sont les plus flashés par les radars ?
(Rédaction Euronews)
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Ces dispositifs de sécurité, veillant au grain, enregistrent chaque année des millions d’entorses au code de la route commises aussi bien par des Français que par des étrangers

 

View on euronews.- 130 sur autoroutes, 80 sur les nationales et 50 dans les villes. Tel est le triptyque de base des limitations de vitesse sur les routes françaises. Et en 2020, plus de 13 millions d’avis de contraventions ont été envoyés par les services de l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des infractions (ANTAI) pour des excès de vitesse, ou d’autres infractions du code de la route, comme le fait de “griller” un feu rouge.

Sur ce total, pratiquement deux millions de contraventions (1 907 926) ont été glissées dans la boîte aux lettres pour arriver ensuite chez des conducteurs européens, ayant pris certaines largesses avec les règles en vigueur sur le macadam hexagonal. Sans surprise, les pays frontaliers de la France sont ceux qui comptent le plus de “prunes”, la palme revenant à la Belgique avec 245 856 infractions constatées.

Le podium est complété par l’Espagne (219 704) et le Royaume-Uni (210 474) qui occupait la première position du classement en 2019. Cette chute est même “vertigineuse”, car les sujets de “sa Gracieuse Majesté” avaient reçu pas moins de 442 617 amendes. Le Brexit serait-il passé par là ?

Les Allemands, pourtant rois des grosses cylindrées, pointent à la quatrième place en 2020 avec 170 271. Si la présence de l’Italie (6e), de la Suisse (9e) et même des Pays-Bas (7e) et du Portugal (10e) suivent la même logique, celles de la Roumanie (5e) et de la Pologne (8e) interrogent. La réponse est pourtant simple. Ces deux pays sont, en effet, particulièrement représentés dans les flottes de poids-lourds et camions sillonnant croisant sur les routes européennes.

La Roumanie et la Pologne sont aussi des pays où sont immatriculées de nombreuses petites camionnettes qui “échappent” aux réglementations. Il n’est pas rare de croiser de tels utilitaires sur les chaussées des départements alpins français le dimanche, alors que les camions de plus de 7,5 tonnes ne sont pas, eux, autorisés à circuler.

EUCARIS, le système d’échange d’informations
Dans le cadre d’une directive européenne datant de 2015, la France participe à un système d’échange d’informations concernant les infractions en matière de sécurité routière. Tous les pays de l’Union européenne ne participent pas encore au système mis en place. La France partage ainsi ses données avec dix-neuf pays membres.

A l’inverse, des pays ne faisant pas partie de l’UE ont également pris part à ce dispositif comme l’Islande, la Suisse ou la Norvège. Enfin, le Royaume-Uni en est sorti depuis le Brexit.

A ce jour, une trentaine de pays échangent leur information via le réseau EUCARIS.

Dans les faits, grâce à ce dispositif, les contrevenants contrôlés en France auront la joie de recevoir des contraventions rédigées dans leurs langues.

Même chose pour les automobilistes français pris en flagrant délit dans les pays participant à ce réseau, ils recevront leur “contredanse” dans la langue de Molière.