Les Sages du Conseil d’Etat ont tranché et ont rendu leur verdict hier soir : “il ne peut y avoir deux sortes de maires, les uns déjà élus, le 15 mars dernier, lors du 1er tour, et les autres élus ou réélus d’ici le 21 juin, ou au mois de septembre. Cela serait totalement anti-démocratique et, surtout, hors Constitution (…)”.

A la lueur de ces conclusions, le Gouvernement d’Edouard Philippe vient donc de trancher : les élections municipales de 2020 sont reportées à mars 2021, elles se tiendront donc avec les prochaines élections régionales : “Nous ne pouvons demeurer dans l’incertitude plus longtemps, accrochés et dépendants aux recommandations hebdomadaires du Conseil Scientifique, qui recule l’échéance d’un  second tour des élections municipales, initialement prévu pour le 22 mars dernier, au fur et à mesure que le COVID-19 avance. Comme il ne peut y avoir des maires de différentes catégories, les uns élus pour six ans, les autres élus pour cinq années et des poussières, cela ne rimerait à rien et cela est surtout anticonstitutionnel, le Gouvernement, en accord avec le Président de la République, a donc signé ce matin le décret qui annule le 1er tour des élections municipales du 15 mars 2020 et qui reporte donc l’ensemble des élections municipales au mois de mars 2021. Cela ne constitue pas une première sous la Ve République puisque cela a déjà eu lieu à deux reprises, s’agissant de scrutins comparables (…)”.

Les conseils municipaux élus en 2014 resteront donc en place une année de plus, c’est-à-dire jusqu’en mars 2021.