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Une ex-collaboratrice EELV accuse Jean-Vincent Placé de «harcèlement sexuel» : une enquête ouverte (Rédaction journal Le Parisien avec l’AFP)

 

 

Le Parisien- La jeune femme de 35 ans a porté plainte contre l’ex-secrétaire d’Etat écologiste la semaine dernière. Elle l’accuse de «harcèlement sexuel» entre 2012 et 2016. La Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) est chargée des investigations.

Une ex-collaboratrice de Jean-Vincent Placé, a déposé plainte contre l’ex-secrétaire d’Etat écologiste la semaine dernière, l’accusant de « harcèlement sexuel » entre 2012 et 2016 et une enquête a été ouverte, ont appris l’AFP et Mediapart jeudi de source proche du dossier et auprès du parquet de Paris. Sollicité, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu la plainte et ouvert une enquête pour « harcèlement sexuel » le 23 novembre, confiant les investigations à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Contacté, Jean-Vincent Placé a dit « prendre acte » de la plainte. « Je ne souhaite pas à ce stade de la procédure faire un quelconque commentaire. Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m’être posées par les enquêteurs », a ajouté l’ex-patron des sénateurs écologistes, interrogé sur tous les éléments.

Plusieurs agressions
Des bribes des faits dénoncés aujourd’hui par Audrey* avaient été évoquées pour la première fois en 2018 par Libération : lors d’un déplacement à Rome, Jean-Vincent Placé lui aurait « ordonné de danser un slow » avec le sénateur centriste François Zocchetto. Un an plus tard, Audrey avait témoigné anonymement sur France 3, indiquant que l’ex-maire UDI de Laval l’avait « agrippée », « pressée contre lui » et lui avait mis une « main bas dans le dos ».

François Zochetto avait renoncé à se représenter aux municipales, présentant ses « excuses » pour son « manque de retenue » car il n’avait « pas osé résister à l’injonction » de Jean-Vincent Placé qu’il accompagnait, tout en « démentant tout comportement répréhensible ».

Avec sa plainte, Audrey, âgée de 35 ans, évoque désormais plusieurs années de « harcèlement sexuel ». En août 2015 à Lille, en marge du rassemblement estival du parti que Jean-Vincent Placé s’apprête alors à quitter, Audrey l’accuse de lui avoir « touché les fesses ».

La seconde agression se serait produite mi-mai 2016 à Séoul, lors d’un déplacement officiel de Jean-Vincent Placé : dans une voiture, l’ex-secrétaire d’Etat de François Hollande aurait « touché délibérément la poitrine d’Audrey ». Contactée, la plaignante n’a pas souhaité commenter. L’AFP n’a pu trouver de témoins directs confirmant ses accusations sur ces deux épisodes.

 

Déjà condamné en mars pour « harcèlement sexuel »
Selon son avocat, Me Tewfik Bouzenoune, Jean-Vincent Placé « a opéré une réification d’une jeune femme brillante qui s’est peu à peu éteinte sous son autorité ». « Les mouvements de libération de la parole et les injonctions amicales des femmes l’ont déterminée à parler. La découverte qu’une autre femme avait été victime, et la condamnation de Jean-Vincent Placé pour harcèlement sexuel en mars dernier « l’ont déterminée à déposer plainte », d’après son conseil.

Par ailleurs, Jean-Vincent Placé a été condamné à trois mois de prison avec sursis en septembre 2018 pour des violences volontaires commises sous l’empire d’un état alcoolique n’ayant pas entraîné d’incapacité, outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique et injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion. Il avait écopé également d’une amende de 1 000 euros.