“L’inauguration du musée des deux rugby vient d’avoir lieu. Élections obligent. Nous avons déjà eu l’occasion de le dire, l’investissement s’élève à 49 000 euros. A notre connaissance, il est déjà fermé. Et dire que des personnes qui ont travaillé durement toute leur vie, n’ont pas pu épargner une telle somme. Alors, la question est posée pour la enieme fois : Combien coûtera le fonctionnement et qui aura en charge la vie de ce lieu ? Le maire sortant daignera-t-il répondre ? Amoureux de ce sport mais plus particulièrement du rugby à XIII, n’oublions pas que Estagel a été un fief treiziste reconnu, nous pourrions nous féliciter d’une telle inauguration.

Regardons d’un peu plus près. Un musée a sa raison d’être lorsque quelque chose a disparu et que l’on veut, soit mieux connaître ses origines comme à Tautavel et tracer tout un parcours pédagogique, rendre hommage à la Résistance et permettre ainsi son souvenir auprès des jeunes générations, ou perpétuer l’œuvre de François Arago qui mériterait une autre place dans le village qui l’a vu naître. Très bien ! Mais ce dont nous avons besoin, c’est de créer la vie et donc d’aider à ce qu’une équipe de rugby, le XIII ou le XIV, non seulement revive, mais soit en mesure de créer une école. Les bénévoles existent pour aller dans ce sens mais ils ont besoin d’être soutenus, aidés. Les moyens financiers, dans la limite d’un budget municipal, peuvent être les outils indispensables et les 49000 euros auraient pu être la mise de fond apportant cet oxygène. C’est une question de choix. Ou nous travaillons pour la vie, ou pour construire des cercueils.

Au fait, espérons que le prochain magistrat ne sera pas un fervent joueur de boules. Nous pourrions avoir droit à un musée de la pétanque. Ou alors à un musée de la pétanque et du jeu lyonnais au cas ou certains seraient passés allègrement de l’un à l’autre comme cela a été le cas pour les rugby. Heureusement, des hommes courageux se sont levés pour redonner tout son lustre au rugby à XIII dans notre département. D’autres ont préféré baisser les bras, renoncer alors que tout laissé supposer qu’ils seraient aux premières lignes tant ils avaient clamé haut et fort leur foi indéracinable envers le rugby à XIII. Ils avaient même chanté ses louanges dans tous les lieux festifs possibles et imaginables.

La fidélité à une chose, à un esprit comme à une philosophie, devient une denrée rare. Faisons tout, chacun à notre place, pour lui redonner sa vigueur indispensable pour vivre en bonne harmonie. Laissons aux opportunistes de tout bord le soin de faire autrement. A bien y regarder, cette façon d’être n’a pas d’avenir à cause de son individualisme forcené qu’elle engendre”.