L’utopie, elle a fait avancer le monde à l’exemple de la Commune de Paris (1871).
Le rêve, quant à lui, est le propre de l’homme. Notre ami le chien ne fait que deux sortes de rêves : ou il poursuit, ou il est poursuivi. L’être humain, heureusement, c’est quand même autre chose. Et ensuite, il y a la réalité

 

 

Dans la vie, parfois, il faut prendre son courage à deux mains pour rétablir les faits. Pour finalement, laisser une trace dans l’histoire qui soit la vraie, même si cette dernière n’est celle que de la vallée de l’Agly. Lorsque l’on a du respect pour soi, il ne peut en être autrement. Soulignons que le respect pour les autres, ne peut commencer que par celui de soi-même. Les plus grands philosophes l’ont dit. Finalement, nous nous rangeons du côté de cette philosophie.

Entre rumeurs et certitudes

Ce ne sont pas quelques lignes écrites, qui laissent planer le doute, qui vont nous rassurer sur l’avenir du Train rouge du pays cathare et du Fenouillèdes. Le train, si nous avons bien compris, connaît de grandes difficultés pour continuer sur la voie d’un tourisme raisonné dans l’arrière-pays. Un tourisme au plus prés des gens, à visage humain. Une vente directe en quelque sorte.
Nous ne rentrerons pas dans les mauvaises querelles de savoir qui paye quoi et comment, dans quelle proportion. Nous poserons simplement la question : ce train, est-il utile ou pas ?

Comment est né le Train rouge ?

Certaines réalisations, lorsqu’elles ont un commencement, doivent être précisées pour être au plus près de la réalité et rendues à l’initiateur. C’est Antoine Sarda, alors conseiller général du canton de Latour-de-France, avec son esprit visionnaire qui le caractérisait pour les affaires publiques, qui s’est battu, contre vents et marais, pour mettre en place ce train.
Dans l’élaboration du projet d’alors, dans une première phase, la place devait être réservée au train touristique. Ce premier élan a été réalisé. Le projet devait se poursuivre avec l’installation du train voyageur en priorité réservé aux étudiants devant se rendre à Perpignan. Le périple devait s’achever avec la remise en place du fret. Il est à noter que cette ligne peut rejoindre Toulouse, et donc est un outil de désenclavement.
Mais voilà ! Les successeurs politiques, se sont arrêtés au train touristique et n’ont donc pas poursuivi les démarches qui étaient nécessaires.

Il fallait affronter les volontés politiques allant à sens contraire. Il fallait affronter la direction de la SNCF. Manque de volonté politique, de courage ? À chacun son analyse.
Le fait est, que si ce train arrête de circuler, c’est le rêve de rendre la ligne ferroviaire aux citoyens qui s’effondre. Le rêve aussi, de lutter contre le réchauffement climatique.
Laisserons-nous faire ?

Une détermination doit s’affirmer

Une chose est certaine. Pour que le Train rouge puisse continuer de circuler, les protestations même fortes, puissantes, tonitruantes, du conseil départemental ne suffiront pas. La mobilisation de la population est nécessaire. L’exemple du Train jaune, surnommé joliment « Le Petit Canari », dans ce domaine, est le bon. Ce sont les usagers unis dans les mêmes revendications avec la population et les cheminots, qui ont réussi, depuis de longues années, à sauver ce train de l’abandon.

Même si aujourd’hui, de l’argent public a été investi par la Région, ce train continue de connaître des difficultés, tant la volonté politique d’en finir est forte. C’est au nom de la rentabilité, qui ne prend pas en compte l’aspect humain, que de tels coups continuent d’être portés. Alors, pensez donc pour le Train rouge, qui n’a pas la notoriété du Train jaune !
Il est urgent, que les propositions promises par des élus politiques se traduisent par des actes. D’autant plus, car ces propositions sont restées lettre morte. Coup de pub électoral ?
Il serait bon, à notre avis, que le premier de ses actes se traduise par la volonté de rassembler pour que vive le train cathare et du Fenouillèdes.

Joseph Jourda