Le groupe d’étudiants sur les rochers du fort de La Mauresque, à Port-Vendres

Jean Sicre (à droite) et Gilles Saragoni

 

 

Bientôt les fonds marins n’auront plus de secrets pour eux ! Depuis le début de la semaine, en effet, les étudiants de l’UPVD (Université Perpignan Via Domitia) en master 1 et 2 dispensé au CRESEM (Centre de recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranée) sous la direction de Martin Galinier, sont à pied d’œuvre sur le site de Port-Vendres. Encadrés par le CREM (centre de recherche sur les écosystèmes marins) établi à l’Anse Gerbal dirigé par Philippe Lenfant, Docteur en océanographie biologique, chef de plongée classe IB et son premier collaborateur Gilles Saragoni, ingénieur d’études au CNRS, responsable de plongée à l’UPVD, seize stagiaires se préparent avec détermination aux métiers de l’archéologie sous-marine dans le cadre du parcours « Archéologie et préservation du patrimoine maritime ». En présence de Jean Sicre, président de la commission Archéologie subaquatique Pyrénées-Méditerranée de la FFESSM, intervenant à l’ARESMAR ET SUBCAM Archéologie, ces passionnés d’histoire et de patrimoine maritime ont appris les rudiments d’un chantier de fouilles en milieu aquatique.

« Chaque année, depuis cinq ans, en excluant l’année COVID bien sûr, nous avons créer un chantier factice pour que les étudiants puissent s’entraîner dans les meilleures conditions. Repérage, manipulation de motopompe, aspirateur sous-marin, les étudiants ont ainsi pu bénéficier d’un bon entraînement, une expérience irremplaçable qui s’intègre parfaitement à leur cursus d’étude », explique Jean Sicre.
Assisté par Kevin Poinçon, plongeur scientifique diplômé en archéologie, Gilles Saragoni précise : « Ici notre spécialité c’est l’écologie marine mais nous utilisons les mêmes techniques en matière de plongée scientifique pour les archéologues. Nos priorités sont les mêmes : la sécurité avant tout, et la réglementation et viennent ensuite les techniques de photos, de vidéo, de levage des charges… que l’on travaille sur des posidonies ou sur des épaves ».
Attentifs, en même temps pressés de se mettre à l’eau, les étudiants n’ont pas boudé leur plaisir de se confronter aux techniques qui leur permettront d’aller à la découverte des épaves qui dorment encore dans les fonds marins. « J’ai toujours été passionnée par la mer et par l’histoire », confie Jade en première année, « en licence d’histoire de l’art et d’archéologie, j’ai eu un cours sur l’archéologie sous-marine, le déclic qui a fait naître ma passion. Dès la première année, on a eu la chance de partir en Israël en, chantier école, et cet été nous plongerons à Collioure ». Un enseignement roussillonnais qui attire les jeunes des quatre coins de France, ce module scientifique n’étant dispensé qu’à l’UPVD.
Pour finir en images, ces journées ont atteint leur apogée lors du colloque sur la photo sous-marine et la prise de vue animé par Laurent Maignot, champion du monde de vidéo sous-marine.
Le patrimoine maritime sous-marin est entre de bonnes mains !

 

Les futurs archéologues en piste !