Rien ne va plus – ou presque – dans l’organisation du festival Les Déferlantes-Sud-de-France qui doit se dérouler cette année, à Céret, dans le parc du célébrissime Château d’Aubiry, du jeudi 7 au dimanche 10 juillet ! Mise en place des toilettes, point(s) d’eau pour les festivaliers… tout semble avoir été négligé ou plutôt, pour y mettre un bémol,  “oublié” dans le casting… Mais à moins de quarante-huit heures maintenant dudit festival, c’est surtout le délicat problème du stationnement qui vient jouer les trouble-fêtes

 

Alors que sur scène le La n’a pas encore été donné, dans une partie de la population céretane on commence à déchanter, jusque dans le proche entourage du maire de Céret, Michel Coste, lequel pourtant n’a pas prévu de monter sur les planches. Il devra se contenter d’un one man show à huis clos à l’Hôtel-de-Ville, ou lors d’un prochain conseil communautaire “in Vallespir”, pour calmer une certaine bisbille ambiante : entre la mise en place du stationnement payant dans sa commune et le projet d’ouverture d’une aire de repos pour les gens du voyage dans la zone d’activités (qui vient de donner naissance à une pétition) : les raisons de la colère ne manquent plus. Autrement dit : le torchon brûle !

D’un autre côté, en même temps, reconnaissons que Michel Coste a toujours su faire face avec brio et discernement pour régler positivement différends, querelles et bouderies en tous genres. Jusqu’à quand, cependant ?

Revenons à nos moutons : Les Déferlantes-Sud-de-France. Une espèce en voie de disparition, et même carrément exterminée sur le territoire de la commune d’Argelès-sur-Mer*, mais qui a miraculeusement survécu dans l’agglomération céretane, osons le dire : grâce à une certaine manne financière…

Dans deux jours, le festival Les Déferlantes-Sud-de-France ouvrira ses portes, dans le parc du Château d’Aubiry, merveille et prouesse architecturale de style néo-baroque, que l’on doit à Viggo Dorph-Petersen, construit dans les années courant de 1893 à 1904 et inscrit aux Monuments Historiques (MH) depuis 2006.

Le souci majeur actuel concerne le stationnement des festivaliers et les accès routiers au site. Nombre d’agriculteurs directement concernés, car riverains du lieu où doit se tenir le festival, s’inquiètent des retombées environnementales. Ils en auraient d’ailleurs fait part directement à Monsieur le maire pour envisager d’ores et déjà des compensations.

Par ailleurs, des élus de communes voisines ont même exprimé leur mécontentement, sur les réseaux sociaux, ou lors de dîners en ville comme on dit, dénonçant un amateurisme déperlant dans l’organisation et la prévention : “Visiblement, les organisateurs ont posé le toit avant les fondations ! Il ne faudrait pas que tout cela se termine en rave party improvisée”, ironise un élu de la communauté de communes Vallespir, qui toutefois se veut rassurant pour la suite des événements : “Les participants, à ce jour, si l’on en croit la billetterie en ligne, ne seront pas aussi nombreux que cela était espéré…”.

 

L.M.

 

*Les premiers chiffres viennent de tomber : économiquement parlant le festival Les Déferlantes n’a rien ni injecté ni (r)apporté à l’activité touristique en été dans d’économie de la station balnéaire Argelès-sur-Mer, où il se déroulait chaque année (sauf pandémie COVID), jusqu’en 2021, le week-end précédant le 14-Juillet. En l’absence du festival Les Déferlantes, tous les hébergements argelésiens (hôtels et campings) affichent pourtant complets, avec même un sursaut historique au niveau des locations saisonnières et chez l’habitant ! Du jamais vu. A l’évidence, le maire d’Argelès-sur-Mer, Antoine Parra, a eu entièrement raison de se débarrasser d’un festival devenu encombrant au fil des ans (et impopulaire dans la majeure partie de la population), tant dans la gestion kafkaïenne de la sécurité routière et publique, la maintenance technique municipale sur le site de Valmy, que dans les exigences des organisateurs, qui plus est en haute saison estivale.