1502 Barou-bibliothequeA3

 

Rencontre avec Jean-Pierre Barou à la bibliothèque municipale de Cabestany

Le jeudi 2 avril à 18h

En partenariat avec la librairie Torcatis

 

Jean-Pierre Barou, ingénieur de formation, diplômé de l’École nationale supérieure des arts et métiers de Strasbourg.

Il a été rédacteur au journal La cause du peuple, co-fondateur du journal Libération en 1973, il a régulièrement collaboré à la revue Critique.

Durant ce parcours il a eu la chance de fréquenter Sartre, Foucault, Beauvoir…

Puis Jean-Pierre Barou a été membre du comité éditorial des Éditions du Seuil et, à ce titre, l’éditeur notamment du philosophe Vladimir Jankélévitch et du dissident soviétique et Prix Nobel, Andréi Sakharov.

Dans une nouvelle période de sa vie, inséparable de sa rencontre avec Sylvie Crossman, il part vivre en Australie et plonge au cœur des sociétés dites « primitives ».

Ils seront les commissaires de trois expositions à la Grande Halle de la Villette, tour à tour sur le Tibet, les Indiens Navajo, les Aborigènes d’Australie dans les années 1990.

Ensemble ils fondent Indigène éditions, en 1996, qui publiera Indignez-vous ! de Stéphane Hessel, en 2010, un succès planétaire (en un an, le livre est traduit en 34 langues et vendu à 4 millions d’exemplaires).

Ils publient conjointement Enquête sur les savoirs indigènes (Folio/Gallimard, 2005) ; Tibet, une autre modernité (Points/Seuil, 2012). Jean-Pierre Barou est aussi l’auteur de Matisse ou le miracle de Collioure et de L’Œil pense, essai sur les arts primitifs contemporains (Petite Bibliothèque Payot). Son dernier essai La Guerre d’Espagne ne fait que commencer vient de paraître aux éditions du Seuil.

« Pourquoi la guerre d’Espagne ne fait-elle que commencer ?

Parce qu’on peut enfin comprendre qu’elle fut, comme l’affirma l’écrivain allemand et prix Nobel de littérature, Thomas Mann, « le scandale le plus immonde de l’histoire de l’humanité », un crime contre « les revendications de la conscience » ; Gide et Camus, deux autres Nobel, y voient, eux, « un avilissement sans précédent de l’esprit » ; l’écrivain catholique et royaliste Bernanos y pressent « la disparition de l’homme de bonne volonté ». Le mouvement des Indignés, né à Madrid le 15 mai 2011, a réveillé ces revendications de l’esprit si peu portées par les livres d’histoire. L’ouvrage est un retour sur les lieux du crime. Contre ce peuple espagnol dont Camus devait dire « qu’il détient quelques-uns des secrets royaux que l’Europe cherche désespérément à formuler », tous se liguèrent : l’armée franquiste, soutenue par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie, les « démocraties d’argent », Angleterre et France, complices, Staline déployant sa terreur « rouge », tandis que les anarchistes déchaînaient leur terreur « noire » contre l’Église. Et si l’assassinat du poète Federico Garcia Lorca clôt ce récit, c’est qu’il révèle la capacité de la littérature à transcender l’histoire des faits accomplis pour recréer une humanité prête à renaître ».

J.-P. B.

 

 

Les Editions Indigène

 

Ont pour but de favoriser un dialogue, sans hiérarchie, entre les arts et savoirs des sociétés

« premières », non industrielles (Aborigènes d’Australie, Inuits du Grand Nord canadien, Indiens Navajo et Hopi, Maoris, Tibétains…) et les nôtres : peinture, médecine, neurobiologie, astrophysique…

Le catalogue propose aujourd’hui 80 titres répartis au sein de différentes collections :

Collection « Femmes, où en êtes-vous ? », Collection « Ceux qui marchent contre le vent » (quelques titres : Camus et sa critique libertaire de la violence par Lou Marin ; Sartre et la violence des oppriméspar Yves K., Roms, Tsiganes, Voyageurs : l’éternité et après ? par Claire Auzias.), Collection « Indigène Art », Collection « Indigène Esprit » (dont « Les treize dernières heures de la vie de Federico Garcia Lorca » de Miguel Caballero Pérez, sorti en 2014)

Â