(Communiqué)

 

Le camp de Djelfa en Algérie

 

Il y a quatre-vingt ans, dix-huit habitants des P-O étaient “déportés” en Algérie…

 

Après être montés en puissance au cours des années 30, l’antisémitisme et la xénophobie culminèrent, en juillet 1942, dans la rafle du Vel d’hiv. Une étape méconnue de ce processus d’exclusion des « indésirables » fut, en 1941 et 1942, la « déportation » dans le Sud algérien de 1 500 « indésirables » étrangers (républicains espagnols et anciens brigadistes internationaux originaires d’Europe centrale et orientale) et de 500 « indésirables » français dont dix huit habitants de notre région
Dans un premier temps ces « indésirables » avaient été internés administrativement dans des centres de séjour surveillé de la Zone Sud (Saint-Paul-d’Eyjeaux dans la Haute-Vienne, Saint-Sulpice dans le Tarn, Le Vernet-d’Ariège…). Puis, on les embarqua à Port-Vendres dans des cargos moutonniers pour les camps de Djelfa, de Bossuet et de Djenïen Bou Rezg situés aux portes du Sahara.

Le mercredi 15 décembre, à 18H, salle des Associations (mairier), l’historien Georges Sentis retracera, à grands traits, les dures conditions d’internement dans les camps, leur difficile libération au printemps 1943, liée au maintien en place d’une administration pétainiste, leur intégration dans la société algérienne et leur participation au renouveau de la vie syndicale et politique en Afrique-du-Nord. Trois furent libérés et rapatriés à l’automne 1942. Ils reprirent aussitôt le combat contre le gouvernement de Vichy et l’Occupant nazi. Et, à la Libération deux d’entre eux (Honoré Frigola et Emile Dardenne) furent membre de Comités départementaux de Libération.