Quand on parle du franchissement clandestin de la frontière espagnole afin d’échapper  à la politique antisémite ou pour continuer le combat contre l’Allemagne nazie  dans les rangs soit  de la France Libre soit des armées alliées, on n’évoque que les passages par les sentiers des Albères. Or des centaines de militaires alliés et de résistants français ont gagné Gibraltar et la Grande Bretagne par la mer à partir des côtes du golfe du Lion.

Ces « évadés » avaient été amenés à Cerbère, Collioure, Canet-en-Roussillon… par les soins des filières d’évasion polonaises, belges et britanniques. La plus célèbre de ces filères est le réseau Pat O’Lary. L’existence de ces opérations complexes  combinant  débarquement d’agents secrets avec leur matériel  et opération d’exfiltration  ne sont connues que depuis l’ouverture récente de fonds d’archives britanniques.

Par ailleurs, dès l’été 1940, des réseaux de renseignements se sont installés sur les côtes de la Méditerranée pour surveiller, dans un premier temps, le trafic maritime, puis la construction du « Mur de la Méditerranée ».

C’est cette page méconnue de la guerre secrète que Georges Sentis, docteur en Histoire, évoquera le dimanche  25 janvier à 17h,  hall de l’Hôtel de ville de Banyuls-sur-Mer, à l’invitation de l’association « Culture et Patrimoine en Côte Vermeille ».