Dominique FERNANDEZ de l’Académie française est l’invité du CML (Centre Méditerranéen de Littérature), samedi 22 juin à 11h à la Médiathèque d’Argelès-sur-Mer, avec le soutien de Pierre Aylagas, Président de la Communauté de communes Albères Côte Verveille Illibéris et de la dynamique association des Amis de la Médiathèque

 

Le partenariat se poursuit entre le CML et la Médiathèque d’Argelès. Après CALI, venu présenter son premier roman « Seuls les enfants savent aimer » ( Cherche-Midi), – CALI qui reviendra à la rentrée pour son second roman « Cavale ça veut dire s’échapper » , c’est autour de Dominique FERNANDEZ de venir rencontrer les lecteurs argelésiens.

Avec une érudition rieuse et profonde Dominique FERNANDEZ raconte quelques moments de doute et de défaillance dans la vie de Picasso.

Picasso ? Le minotaure génial, séducteur, ombrageux, aux révoltes successives, épuisant ses conquêtes : Fernande, Olga, Marie-Thérèse, Dora… Tant de prénoms, tant de visages. Et puis, à soixante-douze ans, voici le grand peintre quitté par Françoise. Françoise GILOT, resplendissante et vive, lui écrit cruellement : « Il est temps que je vive pour moi-même. A ton âge, je n’ai plus d’autre rôle à jouer que celui de maman ou d’infirmière, et je n’ai pas ce tempérament… ».

Le grand homme terrassé se réfugie à Perpignan chez ses amis Paul et Aimée –à l’abri dans cette grand demeure où on le choit, l’observe, le redoute… Il y a là une petite société attachante, ironique, presque théâtrale : Aimée, qui raconte ; Totote, son amie ; l’oncle Alphonse, critique d’art ; mais aussi Paulo, un des enfants de PICASSO ; Javier, le gitan. Et la mystérieuse jeune fille qui semble hésiter entre plusieurs rôles.C’est ainsi que Dominique FERNANDEZ, qui est un habitué de Perpignan, nous conte un épisode méconnu de la vie du peintre.

Sous le soleil blanc de la Méditerranée

Il surprend Picasso en flagrant délit de cafard, voire de désespoir. En 1953, le peintre traverse une crise. Il a 72 ans, et la belle et libre Françoise GILOT décide de le quitter. Elle ne veut pas devenir la maman et l’infirmière d’un vieillard. C’est toujours lui, le viril Espagnol, qui a lâché ses amantes pour une nouvelle, souvent plus jeune. Cette fois, voilà le Minotaure castré. Fernandez situe son roman rue de l’Ange, dans une belle demeure de Perpignan où l’on reconnaît celle du comte et de la comtesse de LAZERME, qui seront agilement transposés.

Des semaines d’abandon, sans pinceaux, sans toile, sans allant. Des nuits et des jours où l’on suit l’artiste démuni, affaibli, n’ayant pour patrimoine qu’un énigmatique coffre de bois. Des semaines à attendre l’éveil. On parle politique, peinture, amours, on assiste à la mise à mort dans les arènes de Céret, on marche sous le soleil blanc de la Méditerranée, on évoque les amis disparus, ELUARD, MATISSE, les grands génies, PROKOFIEV, les histoires anciennes, STALINE et le parti…

Et un jour, le peintre demande des couleurs, du noir, du bleu !, et se met au travail. Puissance créatrice ? Charmes de Perpignan ? Rencontre avec la jeune Jacqueline ?
C’est un roman ; où tout est vrai ; et où tout finit en peinture – il se trouve au musée PICASSO de Paris un tableau sombre et inouï, le fruit de ce séjour dans les limbes, dont le grand homme ne cesse pas de revenir.

 

 

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