Sur le parking du centre commercial Costa Blanca, hier en début de soirée…

 

A pied, à cheval ou en Kangoo, les gendarmes veillent sur notre sécurité au quotidien et le bon déroulement de nos vacances, et c’est tant mieux ainsi, personne ne s’en plaindra.

Depuis le 23 juillet et la mise en application d’un nouvel arrêté municipal obligeant le port du masque dans toutes les allées piétonnes et rues commerçantes de la station Argelès-plage, les gendarmes doivent en plus veiller au strict respect de cette nouvelle règlementation locale qui touche essentiellement l’activité touristique et qui inquiète maintenant nombre d’acteurs argelésiens de la vie économique.

“On a lancé un signal fou qui risque de produire l’effet inverse de ce que la municipalité escomptait”, s’inquiète un commerçant. “Tout le monde ne peut qu’être d’accord avec le fait de vouloir protéger la santé des gens, et en ce sens la municipalité a entièrement raison, personne ne peut le nier, mais n’a-t-elle pas mis dans l’urgence la charrue avant les boeufs ? Elle aurait dû d’abord mieux consulter les commerçants, le tissu économique environnemental, les riverains, d’autres décisions étaient probablement possibles, envisageables, avant d’en arriver à une solution-couperet qui ne satisfait personne. Et ce d’autant que le maire d’Argelès-sur-Mer aurait préciser sur les ondes que celles et ceux qui ne porteraient pas le masque dans les zones obligatoires mentionnées dans l’arrêté municipal, ne seraient pas sanctionnés au final… Alors, si cela est vrai, à quoi ça sert tout ce cinéma ? La réalité, c’est que maintenant nous sommes fichés au niveau national comme une station balnéaire baignant dans le coronavirus ! Car pour les réseaux sociaux il n’y a pas de fumée sans feu, les internautes mélangent tous, à nos dépens (…)”.

A ses côtés, un autre professionnel du tourisme confirme que depuis l’annonce de ce nouvel arrêté municipal “des loueurs saisonniers enregistrent un tas d’annulation… Alors si en plus la frontière franco-espagnole venait à fermer ! Reconnaissons qu’il y a eu dans cette histoire un réel dérapage dans la communication institutionnelle”.

 

A l’entrée des célèbres allées piétonnes, au centre-plage d’Argelès-sur-Mer, avant-hier soir…