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Journal 20 Minutes.- Un groupe pharmaceutique espagnol va construire, en partenariat avec le gouvernement andorran, un laboratoire de « haute sécurité » au sein de la principauté

 

RECHERCHE – Un groupe pharmaceutique espagnol va construire, en partenariat avec le gouvernement andorran, un laboratoire de « haute sécurité » au sein de la principauté
En 2023, le petit Etat pyrénéen de l’Andorre devrait accueillir un laboratoire de haute sécurité P3. Présenté comme une « référence internationale » dans le domaine de l’immunologie, le projet Pyrénées Immunology Research Center (PYIRC) du groupe pharmaceutique espagnol Grifols suscite de nombreuses inquiétudes au sein de la principauté.

Leader mondial des médicaments plasmatiques, le groupe barcelonais a présenté mercredi à Ordino, la ville où seront implantées ces installations de recherche, les contours du futur laboratoire.

Selon l’industriel, qui va investir vingt-cinq millions d’euros dans cet équipement, il sera « l’un des rares centres de recherche dédiés à l’immunologie en Europe, et servira de référence internationale pour le développement de traitements des troubles du système immunitaire ».

Législation et référendum
Une installation au cœur d’un site classée « réserve de biosphère » par l’Unesco qui est loin de faire l’unanimité. Des habitants, mais aussi des militants écologistes et des responsables politiques demandent au gouvernement d’organiser un référendum sur le projet, qui conserve quelques zones d’ombre.

Pour l’heure, des incertitudes subsistent sur les types de matériel infectieux et agents pathogènes qui seront utilisés. Pour la députée Carine Montaner, le choix de l’Andorre, un pays « qui n’est pas encore doté d’une loi de bioéthique » interpelle. Et l’élue déplore que le gouvernement envisage la mise en place d’un « cadre législatif » seulement après avoir signé l’accord avec Grifols, il y a plusieurs semaines déjà.

« Nous ne sommes pas venus en Andorre pour sa législation plus souple. Ou pour faire des choses que nous n’osons pas faire dans d’autres pays », a réagi de son côté Daniel Fleta, directeur du département industriel de Grifols, lors de la réunion publique. Reconnaissant qu’avec un tel projet « le risque zéro n’existe pas » en termes de sécurité, Xavier Espot, le chef du gouvernement partenaire à hauteur de 20 % dans ce projet, a toutefois balayé la demande de référendum.