Alors que, depuis trois semaines environ, les terrasses des restaurants situés sur le sable et les plages du littoral roussillonnais sont bondées jusque tard dans la soirée, en revanche cette année exceptionnellement, à mi-chemin de la saison estivale, on peut d’ores et déjà affirmer que les musées, entre autres, n’afficheront pas des records de fréquentation, pas plus d’ailleurs les animations urbaines. Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre par exemple à Perpignan, lors des fameux “Jeudis”, pour faire un tel constat : il y a beaucoup, beaucoup moins de monde.

Ce ne sont ni les programmations culturelles ni les animations musicales & artistiques du moment qui sont à (re)mettre en cause – bien que dans certains cas il y aurait à redire – mais c’est plutôt du côté de la météo qu’il faut chercher les causes.

La période de fortes chaleurs que nous traversons depuis plusieurs semaines, n’incite pas à se rendre sur l’asphalte ou dans des salles même très confortablement climatisées pour feuilleter le livre de la culture locale, aussi riche et attractive soit-elle. Même les danseurs de sardane ont du mal à lever le pied… et les mains. Certes, pour ne pas perdre la face, certains organisateurs de spectacles et conservateurs de musée ne manqueront pas de nous sortir d’étonnantes statistiques pour nous faire croire, une fois n’est pas coutume (c’est une image), “que tout va bien”, ou encore “que c’est même une année record !” pour ce qui est de la fréquentation. C’est de bonne guerre.

En revanche, nombre d’établissements situés les pieds dans l’eau, de Leucate-Le Barcarès jusqu’à Cerbère, ne désemplissent plus. Il faut souvent s’y prendre plusieurs jours à l’avance pour réserver sa table, surtout lorsqu’il s’agit de restaurants-up-to-date. Torreilles, Canet-plage et Saint-Cyprien affichent complet sur le sable. N’insistez pas.

Criques et baies en Côte Vermeille, à l’image de Paulilles (commune de Port-Vendres) et des Elmes (Banyuls-sur-Mer) sont noires de monde, inaccessibles dès la mi-journée et jusqu’en soirée très tard. Du jamais vu ! Il faut dire que l’air marin est sacrément bénéfique et rafraîchissant dans cette traversée caniculaire exceptionnelle.