(Le célèbre restaurant du boulevard de la Mer, Le Planteur, a définitivement fermé ses portes ! C’était une institution culinaire depuis vingt ans…).

Au 20 avril 2016, il reste encore très exactement 11 commerces à louer dans les trois grandes allées piétonnes d’Argelès-plage. Du jamais vu au cours de ces vingt dernières années. Habituellement, dans ce secteur central de la célèbre station balnéaire du littoral roussillonnais, toutes les boutiques sont reprises… à la fin de la saison précédente pour la saison suivante !

Certes, depuis une poignée d’années, ce n’est plus le cas, on sent bien que les affaires sont plus difficiles à négocier, mais traditionnellement à Pâques tout est signé, pesé et emballé !

Autre phénomène récent constaté : le turn-over des boutiques et le changement d’enseignes beaucoup plus fréquents : près d’un quart du business local, tous types de commerces confondus… Sur environ 300 commerces, cela est énorme.

Dernier établissement en date à disparaître du circuit commercial d’Argelès-plage, et non le moindre : le restaurant Le Planteur. Situé sut le boulevard de la Mer, de suite après le casino-discothèque Playa Club, en direction du centre commercial Costa Blanca et du camping municipal Le Roussillonnais.

Le Planteur a définitivement fermé ses portes. Il devrait céder la place à un projet immobilier. Après la fermeture de la boulangerie-pâtisserie (dépôt de pains), après la fermeture du tabac-presse, cette artère comptant comme l’une des plus vitales de la station est en train de se désertifier dangereusement, commercialement s’entend. Déjà qu’aucun – à l’exception peut-être du spécialiste du poulet cuisiné façon portugaise “C ça k’sé bon” qui a ouvert le 2 avril – des commerces autorisés sur la place du Marché de la Mer ne semble respecter le cahier des charges de la Municipalité concernant la période d’ouverture estivale…

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce contexte local pour le moins inquiétant : la conjoncture économique (qui concerne alors toutes les stations du littoral… et qu’on constate également à une autre échelle à Perpignan) ; le prix des locations saisonnières des commerces (compter de 20 à 25 000€ environ pour une surface équivalente à un garage soit en moyenne 30 m²) qui s’est envolé au point d’atteindre parfois celui enregistré à Collioure ; la politique municipale de ces dernières années (qui privilégie plutôt les familles et les aînés que la jeunesse : les Hollandais ont disparu, le festival Platja a déménagé à Canet-plage, adolescents bretons ou parisiens préfèrent Lloret de Mar, etc.-etc.).

Le plus rassurant – car tout le tableau n’est pas noir – c’est que les professionnels de la profession eux résistent plutôt bien, mais à quel prix : à coups d’investissements, de reconversions… Au-delà de leur professionnalisme, c’est surtout leur antériorité qui plaide en leur faveur, le fait qu’ils soient déjà bien installés dans leurs murs.