Une espèce d’unanimité existe, à ce jour, sur l’idée que la Présomption d’innocence peut et doit être admise et respectée dans toute procédure judiciaire, criminelle ou non .

Par contre beaucoup de nos concitoyens mettraient des réserves spirituelles, intellectuelles et autres, à la possibilité de concevoir une Présomption de culpabilité même à l’égard d’individus nourrissant des idées de haine profonde à l’égard de la France ( ou d’autres pays ), une haine exprimée en paroles susceptibles de se traduire en actes violents pouvant déboucher sur des actes criminels, à Trèbes comme ailleurs.
Autrement dit, la simple violence d’esprit ou verbale génératrice éventuellement d’un passage à l’acte criminel , ne pourrait pas être considérée a priori comme une espèce de Présomption de culpabilité au même titre que la Présomption d’innocence , à deux différences près :
1- Dans le cas de la présomption d’innocence , le “Mal” est déjà fait et une responsabilité doit être établie par la Justice , alors que le “Mal” n’est pas encore réalisé avant le crime prémédité par l’assassin et, dans ce cas, la Justice reste muette en attendant…
2- L’assassin qui donne la mort (et se la donne aussi la plupart du temps) revendique toujours son “droit” de donner la mort et d’accepter une présomption de culpabilité post mortem , culpabilité comprise par lui comme un devoir moral vis à vis de son Dieu qui, seul, peut le juger….et la Justice criminelle reste toujours silencieuse en attendant que sèchent, avec le temps , les fleurs et les larmes !

 

Claude Solivérès.