Jacques CRESTA (PS), député de la 1ère circonscription des P-O, vice-président de la Région, était présent ce vendredi matin à Toulouges pour participer à l’inauguration du Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD) de l’Adapei’66.

 

Etaient présents à ses côtés : Ségolène NEUVILLE (PS), secrétaire d’Etat à la Lutte contre l’exclusion et aux Personnes handicapées, Hermeline MALHERBE (PS), présidente du Conseil départemental et sénatrice des P-O, Jean ROQUE (PS), maire de Toulouges, Françoise FITER, conseillère départementale, ainsi que les membres de l’association Espéranza’66.

Le député a eu l’occasion à plusieurs reprises d’intervenir sur les questions du trouble envahissant du comportement suite à ses rencontres avec Sésame Autisme’66 et Espéranza’66. Il a reçu le soutien dans ses démarches de Gwaendal ROUILLARD, député du Morbihan et spécialiste de cette question, ainsi que l’attention toute particulière de Ségolène NEUVILLE qui s’est emparée de ce sujet dès sa prise de fonction.

 

Lors de son discours, Jacques CRESTA a notamment évoqué :

“L’autisme est une maladie ou un trouble envahissant du comportement que l’on ne veut pas voir. Pourtant ce grave trouble de la communication touche entre 400 000 et 600 000 personnes, dont 100 000 ont moins de 20 ans, et ce nombre est en constance augmentation. Alors que certains pays en ont fait une grande cause nationale, comme les Etats-Unis, la France quant à elle, malgré divers Plan Autisme, était en retard sur cette question. La Cour Européenne a même souligné des actes de maltraitance en direction de ces enfants dont une toute petite minorité pouvait être accueillie dans le système scolaire. Les réponses que nous donnions pendant longtemps était une perception purement psychiatrique à ces troubles alors que d’autres méthodes existaient, comme la méthode ABA pour analyse appliquée du comportement, qui a démontré notamment aux Etats-Unis mais également en Belgique des résultats importants sur les enfants autistes.

Depuis mon élection en 2012 j’ai pu m’intéresser à ce trouble du comportement, au manque de place qui oblige des familles à devoir aller s’installer en Belgique, de la difficulté de prise en charge par les MDPH, de la solitude des familles face à ce problème. J’ai alerté le gouvernement à de nombreuses reprises tant par des courriers que par de nombreuses questions écrites.  Des personnes se sont élevées contre ce fatalisme et ces difficultés pour se fédérer et essayer d’apporter des réponses et être à l’écoute des familles. Je pense à Marie MAFFRAND, de Sésame autisme, mais également de l’Association Espéranza 66, que j’ai eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises à ma permanence et organiser une réunion avec Elie PUIGMAL en charge à l’époque des questions liées aux handicaps au sein du Conseil général pour trouver une solution concernant la prise en charge des coûts à la charge des familles. Car avoir un enfant autiste cela a un coût humain, tout d’abord, avec une présence permanente de la famille, obligeant souvent un des parents à abandonner son emploi, mais également une solidité dans le couple pour supporter les cris, les pleurs, les comportements violents, mais également financier puisque certaines familles doivent consacrer 1 000 à 2 000 euros par mois pour le suivi de leurs enfants. C’est ce qui est arrivé à Pollestres où la mairie a mis à disposition une salle afin que l’association Espéranza 66 puisse accueillir des experts internationaux qui se sont occupés d’encadrer les enfants sur la base de méthode « originale ».

Avec Gwaendal Rouillard, député du Morbihan, très impliqué sur ce dossier, j’ai eu l’occasion d’en parler longuement. Mais surtout nous pouvons nous réjouir d’avoir une secrétaire d’Etat, en la personne de Ségolène NEUVILLE, soutenue par le gouvernement, qui s’est totalement investie sur ces questions.  Elle est intervenue en direction de l’administration Wallonne pour établir un cadre pour ses familles françaises allant faire soigner leurs enfants en Belgique, elle s’est investie dans les réunions périodiques avec les associations d’autisme, menées sur l’ensemble du territoire, pour trouver des solutions et faire évoluer les mentalités et donner une autre perception de ces troubles du comportement aux administrations et aux professionnels. Son énergie a permis des avancées importantes dans le cadre du plan autisme 2013-2017.

Et cette action, cette volonté est retranscrite aujourd’hui au travers de l’ouverture de ce Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile accueilli ici sur la commune de Toulouges, qui démontre ainsi sa volonté d’être une commune ouverte, la commune de la main tendue,  avec l’implantation des locaux de la Clinique du Souffle, du GIHP, le siège social des PEP’66 et un ITEP.

Merci à vous toutes et à vous tous, merci à toi Ségolène, merci à l’association Espéranza de ne pas avoir baissé les bras et merci à tous les parents de ces enfants qui par votre courage permettez de faire avancer cette question centrale de la place de l’autisme au sein de notre société. Car demain toutes les familles seront concernées”.