L’association Energie TGV a présenté son projet à Jean Marc PUJOL, président de la Métropole Perpignan Méditerranée dans l’attente de l’achèvement du secteur Montpellier Perpignan :

Il est faux de croire que l’inauguration de la LGV Perpignan-Barcelone ait ouverte la libre circulation des TGV, des TER et des trains de marchandises vers l’Espagne. L’interopérabilité des réseaux entre la France et l’Espagne n’existe pas : seuls, très peu de matériels spécialement équipés peuvent entrer en gare de Perpignan ou au faisceau de marchandises du Soler.

A défaut de voir enfin prise la décision d’achever le Chaînon manquant et durant cette phase d’attente (15 ans quand même d’ici 2035 !), pourtant classé par l’Union Européenne comme « hautement prioritaire » et financé à 40% par l’Europe, nous souhaitons voir terminer le raccordement de la LGV en provenance de Barcelone aux terminaux de Perpignan, à savoir le secteur sud de Perpignan vers la gare de passagers et le faisceau de marchandises.

Ce projet consiste à mettre aux normes européennes 3 sections du réseau (électrification en 25.000V et signalisation ERTMS) :

la ligne traditionnelle Cerbère-Rivesaltes,

le tronçon allant de la fin concession internationale au Soler jusqu’à Rivesaltes,

la ligne de Villefranche de Conflent

il est important de préciser que ce type de projet est finançable a plus de 50% par la Commission Européenne dans le cadre des subventions MIE (Mécanisme d’Interconnexion Européen) qui les a pointée comme goulets d’étranglement majeur sur le corridor méditerranéen.

Ces solutions qui pourraient représenter une solution d’attente avant la réalisation finale du tronçon manquant Béziers-Perpignan permettraient de limiter les contraintes techniques liées au franchissement des deux frontières (Cerbere et tunnel du Perthus) frontière et bénéficieraient tant au trafic passagers entre l’Espagne et la gare de Perpignan qu’au trafic fret en permettant d’accéder plus facilement au terminal rail route de PSCCT et donc de favoriser le report modal sur ce secteur.

En effet cela autorisera :

1) L’arrivée des AVE en provenance de Barcelone et Madrid jusqu’à la gare de Perpignan permettant ainsi une connexion directe avec Montpellier et Toulouse.

2) Le passage des trains de marchandise, en particulier les trains de « wagons isolés » qui pourront ainsi être reformé sur le terminal rail route de Perpignan.

Cependant, nous tenons à réaffirmer que la LGV Montpellier-Perpignan doit absolument être terminé dans les plus brefs délais car la ligne traditionnelle qui est vétuste et saturée reste un obstacle au développement des trains du quotidien. et qu’ il est illusoire de penser que l’on puisse la rénover. C’est une ligne très vulnérable avec une exploitation délicate (73 Km en zone submersible et 43 Km en zone inondable) située en partie sur le littoral et sur l’autre en zone urbaine sans aucune possibilité de contournement en cas d’incident majeur (ie : le pont du Maréchal Foch à Sète qui doit être levé 3 fois 20 mn par jour). Sa rénovation passe donc obligatoirement par un doublement de la ligne ancienne éloignée du bord de mer et donc sur le tracé actuel de la LGV

Enfin nous déplorons la multiplication des gares nouvelles dont l’impact politique amène des dépenses inutiles.

L’association Energie TGV