Communiqué de presse.

 

“À compter de ce 23 novembre 2018, date de publication de la décision au bulletin officiel de la propriété industrielle, le « grenat de Perpignan » est homologué « indication géographique » (IG) par l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). C’est la première IG accordée pour un bijou en France.

Signe officiel de qualité et d’origine, l’indication géographique assure aux consommateurs l’authenticité des produits qu’ils achètent. Elle permet aux artisans et aux entreprises de valoriser leurs produits et de protéger leur savoir-faire de la concurrence déloyale et de la contrefaçon.

Le bijou homologué « Indication Géographique Grenat de Perpignan » est composé :
• d’or 750 millièmes (18 carats),
• d’une ou plusieurs pierre(s) en grenat, dont la taille est spécifique (taille rose dite « taille Perpignan ») et d’un ou plusieurs chatons clos (réceptacle de la pierre) réalisés entièrement à la main et adaptés à chaque pierre, dans le fond duquel est positionné un paillon. La particularité de ce montage donne au bijou un éclat caractéristique, grâce à la réflexion de la lumière créée sous la pierre. Précisément adapté à la pierre, le chaton garantit une parfaite étanchéité et ainsi une certaine longévité au bijou.

UN SAVOIR-FAIRE D’EXCEPTION
Cette technique du paillon associé à une pierre sans culasse n’est plus enseignée dans les écoles de bijouterie françaises et oblige les grenatiers à transmettre eux-mêmes ce savoir-faire artisanal local, unique en son genre. Elle les oblige aussi à fabriquer une partie de leur outillage spécifique à cette méthode.

« Il est clair que des chatons strictement identiques, fabriqués en usine, en série par la méthode dite du moulage ne peuvent pas obtenir ce résultat, parce qu’il n’y a aucun grenat taillé pareil. (…) Je voudrais que « Grenat de Perpignan » devienne un nom générique, et que l’on n’entende plus d’autres dénominations telle que bijoux catalans, joyaux en Grenat, Grenat catalan… », souligne Gilles DESAPHY, co-président de la Confrérie du Grenat de Perpignan.

C’est le Syndicat artisanal des métiers d’art et de création Bijoutiers, Horlogers, Graveurs, Sertisseurs des Pyrénées-Orientales qui se voit déléguer la gestion de l’indication géographique « Grenat de Perpignan » en tant qu’organisme de défense et de gestion.

Composé de 49 points, le cahier des charges doit être scrupuleusement respecté par le bijoutier. Les contrôles réguliers menés par un organisme de contrôle accrédité externe et indépendant, CERTIPAQ, garantissent le respect des exigences du cahier des charges de l’IG.

UN TRAVAIL COLLECTIF RÉCOMPENSÉ
« C’est parce que nous avons œuvré collectivement, animés par la même passion de notre métier et la volonté de transmettre un savoir-faire unique, que nous sommes parvenus à obtenir cette homologation qui nous tient tant à cœur. Jamais un bijoutier isolé n’aurait gagné une reconnaissance de ce niveau. », poursuit Alain PAGES, président du Syndicat artisanal des métiers d’art et de création Bijoutiers Horlogers Graveurs Sertisseurs des Pyrénées-Orientales.

PROMU À UN BEL AVENIR
Avec l’IG, la volonté des bijoutiers certifiés est de donner un nouvel essor au Grenat de Perpignan en local mais aussi à l’échelle nationale et pourquoi pas internationale, en adoptant une communication adaptée à la clientèle de demain.
Le grenat est un bijou accessible, en terme de prix, qu’une clientèle jeune peut plus facilement se permettre. Il peut être porté dans un style branché. La technique artisanale n’empêche pas une création de style actuel.
« Jusque dans les lieux les plus prestigieux de la joaillerie, nos travaux sont suivis avec attention. Nous nous inscrivons dans une recherche de l’excellence avec notre savoir-faire artisanal unique (…). Au-delà du bijou, c’est un hommage à notre culture que l’on rend dans chacun de nos gestes. Ainsi, rigueur, dextérité, précision sont les mots d’ordre de la fabrication de bijoux IG. Nous avons travaillé ensemble à la renommée du grenat pour que perdurent nos traditions et qu’elles s’inscrivent dans la modernité. », conclut Maxime CREUZET-ROMEU, co-président de la Confrérie du Grenat de Perpignan.