Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan, président de Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), Suzy SIMON-NICAISE, adjointe au maire déléguée aux Anciens combattants et aux Rapatriés, Josianne CABANAS, conseillère municipale déléguée au Patrimoine historique, et le conseil municipal de la Ville, ont procédé à l’inauguration du Monument Aux Morts restauré, aujourd’hui lundi 5 novembre, à 11h 30, sur l’esplanade du Souvenir français.

 

Le Monument Aux Morts, Å“uvre du sculpteur Gustave VIOLET

Le Monument Aux Morts de Perpignan, actuellement aux morts pour la France, a été inauguré en 1924 pour commémorer les 8 400 morts du département au cours de la Première Guerre mondiale.

Dès 1914, le conseil municipal avait prévu, après la fin de la guerre que l’on espérait courte, l’érection d’un monument commémoratif. En 1919, un comité « pour le monument aux morts départemental et de la Victoire », dont le président est Amédée Reynès, est créé, chargé d’organiser une souscription publique. Le 16 mai 1919, le Conseil municipal vote une subvention de 75 000 francs pour la réalisation du monument. Le comité lance par l’intermédiaire de la presse locale une « invitation aux artistes pour la présentation d’un projet de monument aux morts et à la Victoire »… qui est remporté par le sculpteur Gustave VIOLET qui a lui-même fait la guerre de 14, y a été blessé, et a été fortement choqué par la mort de son ami l’écrivain perpignanais Louis Codet.

Conçu sur le principe d’un retable, c’est une œuvre artistique remarquable, sans doute l’une des plus imposantes sur l’espace public. L’artiste fait ici démonstration de son art profondément catalan et moderne, d’une grande subtilité de sentiment et d’une étonnante diversité de techniques : architecture, sculpture, mosaïque, ferronnerie.

La Ville de Perpignan, à travers sa Direction du Patrimoine, a souhaité restaurer ce grandiose monument, afin de retrouver pour les commémorations tout le détail et l’harmonie de sa présence à l’orée du square Bir Hakeim.

Les travaux, réalisés pour un montant de 84 000 €, ont consisté à consolider et protéger le couronnement des infiltrations, à nettoyer et rejointoyer les sculptures, les mosaïques, ainsi qu’à restaurer et repeindre les grilles à motif de feuilles de gingko. On redécouvre ainsi l’intense polychromie des marbres et des pierres éclatantes sous le soleil, la sensibilité du ciseau du sculpteur et la monumentalité symbolique de l’œuvre, d’ailleurs en cours de classement aux Monuments historiques.