Rassemblés devant le Monument aux Morts – place Armand Lanoux à Perpignan, les membres de l’Association arménienne des Deux Catalognes ont commémoré le génocide des arméniens perpétré par l’Empire Ottoman, dont l’apogée se situe le 24 avril 1915.

La Directrice de l’Association, Dzovinar Melkonian, a débuté son discours par une phrase extraite du film « La Promesse » qui relate d’une façon romancée et pudique la « Grande catastrophe » (Medz Yegherne) : « Notre vengeance consistera à survivre… ».
Elle a ensuite rappelé que « c’est avec beaucoup d’émotion que nous commémorons, pour la seconde année à Perpignan, le terrible événement que fut le premier génocide du XXe siècle, celui des Arméniens au cours des années sombres s’étendant de 1870 à 1918 et au-delà, l’apogée du crime se situant ce 24 avril 1915 où 600 intellectuels arméniens de Constantinople ont été massacrés, tandis que les populations des villages voisins furent jetés sur les routes de l’exode les menant ainsi vers une mort certaine. »

L’adjoint au maire de Perpignan, Olivier Amiel, a pour sa part affirmé qu’il y avait « une exigence morale » à commémorer le génocide des arméniens, mais « qu’il a fallu attendre 2001 pour une reconnaissance par le parlement français en raison des craintes et du pragmatisme économique et politique vis-à-vis de la Turquie. Certes, le président Emmanuel Macron a promis pendant sa campagne de dédier un jour officiel à la commémoration du génocide. Cependant reconnaître ce massacre qui a causé la mort à 1,2 million d’hommes, de femmes et d’enfants, n’est que la moitié du chemin, il est nécessaire que la France demande à la Turquie d’en faire autant. Car comme le disait le président  Jacques Chirac à ce sujet : Tout pays se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs ».

Un dépôt de gerbe a été procédé avant une minute de silence puis un chant arménien pour clôturer ce moment de recueillement et de souvenir.