C’est bien connu, en France, pour être entendu, il faut qu’une célébrité, quelle qu’elle soit, vienne mettre son grain de sel pour faire avancer le débat dans la société.

Vous pouvez écrire des tonnes de lettres, envoyer des kilomètres de courriels, passer des heures au téléphone, squatter la rubrique “Courrier des lecteurs” dans les médias, voire entamer une grève de la faim… Rien n’y fait : surtout lorsque le destinataire est l’Administration.

En revanche, il suffit qu’une célébrité, en l’occurrence ici l’acteur Jean-Hugues Anglade, interpelle l’opinion en tant que passager du fameux train Thalys qui relie Bruxelles à Paris (et vice versa), et qui a été en fin de semaine dernière la cible d’un acte terroriste, pour que la cause soit (enfin) entendue. Nous n’étions pas  passagers de cet événement, mais tout porte à croire que les faits tels qu’ils sont racontés et détaillés par Jean-Hugues Anglade sont exacts.

D’ailleurs, corporatisme SNCF oblige, du contrôleur roulant jusqu’au P-DG, même méthode que pour défendre les rentes des cheminots, tous sonnent l’hallali contre l’acteur, avec un incroyable mépris de la parole de celui qui dans cette affaire est avant tout un client de la SNCF. Il est bon de le rappeler.

Merci M. Jean-Hugues Anglade, car grâce à vous, on l’espère en tout cas, les voyageurs de la SNCF vont peut-être être entendus sur certains points qui font qu’aujourd’hui une véritable fracture existe entre les Français et leur Société Nationale des Chemins de Fer…

Jean-Hugues Anglade, malgré les scandaleuses pressions qui sont actuellement exercées sur sa personne, a raison de maintenir ses accusations. C’est un acte de courage qui mérite d’être souligné et honoré comme le sont aujourd’hui le Britannique et les trois militaires américains qui ont évité le pire en maîtrisant le terroriste qui a tenté de faire un carnage, vendredi 21 août 2015, dans le Thalys.

Merci Jean-Hugues Anglade ! Â