Discrimination, exclusion, des mots qui devraient être rayés du “Petit Larousse Illustré”. S’ils ne le sont pas du dictionnaire, ils doivent l’être de par la loi, de l’humanisme, du bon sens, de l’intelligence.

Il semble qu’il n’en soit rien. Du plus haut niveau, à la vie de nos villages, ces mots qui font trembler, qui donnent le vertige, sont bien présents dans notre vie de tous les jours. Si ce n’était que les mots, finalement, cela pourrait ne pas être aussi grave. Malheureusement, les actes suivent venant rappeler “que le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde”. (Berthold Brecht).

De la discrimination à l’exclusion

Pas un jour ne se passe sans que nous ne soyons confrontés à un de ces problèmes. Tels ces élus qui pensent que les médias ne prennent pas en compte leurs propositions, leurs oppositions sur tel ou tel sujet. Nous serions tentés de dire : “les journalistes ne peuvent pas être partout la perche en avant, la plume dans la main, la gauche ou la droite, pour rapporter tous les discours”. Nous disons cela, tout en sachant que pour la plupart, les principaux médias de notre pays sont détenus par les forces de la finance. Parions tout de même, que si les discours ci-dessus supposés, étaient relayés par un rapport de force assez fort issu des citoyens, ces mêmes médias seraient là, présents, attentifs, l’oreille aux aguets et les yeux luisants de lucidité aux moindres gestes. Il faut croire qu’il n’en est pas ainsi et que ce rapport de force demande a être mijoté, préparé, choyé, construit. Ce qui aujourd’hui, revient à dire d’une manière simpliste et dans la situation que nous connaissons : “Si tu es du bon côté, entendez du côté de ceux qui détiennent le pouvoir, tu es écouté. Si tu es du mauvais côté, tu es ignoré, pire exclu”.
Cette exclusion est parfois pratiquée, pas toujours heureusement, mais c’est le côté négatif qui est mis en avant par les citoyens.
Elle est souvent mise à exécution par ceux qui pensent détenir un pouvoir illusoire qu’ils ont peur de perdre, car ils n’ont pas les arguments nécessaires pour le garder. Pouvoir, qui émanerait d’un Dieu ou d’une force surnaturelle. Que cette force, soit transportée par un vent marin ou son contraire, pour nous, la tramontane. (Traduisez, par la gauche ou la droite.) Ceci parce qu’ils ont un mandat de maire, d’Adjoint, de simple Conseiller municipal dans les petits villages de nos campagnes !
Quelle grossière erreur de part les temps qui courent où, avec un simple clic, des milliers de personnes peuvent être mises au courant de vos pensées les plus intimes. Pensées qui d’ailleurs, sont sensées n’intéresser que vous.

De l’exclusion au pluralisme de la presse

Il se trouve, que dans notre bon village d’Estagel, des correspondants locaux de plusieurs titres sont présents. Il se trouve que l’un d’eux et nous ne le citerons pas, n’est jamais convié à une quelconque initiative municipale ce dont il se passe fort bien à notre avis.
Pourquoi ? La question est posée. Il est facile d’y répondre pour qui suit, même de loin, l’actualité du village.
Pourtant, ce correspondant en question, à publié quelque 360 articles depuis fin 2013. Nous ne pouvons pas dire qu’il soit un illustre inconnu, d’autant plus qu’il est reconnu pour ses engagements depuis fort longtemps. Engagements qu’il n’a pas eus de cesse de mettre en avant et portant justement entre autres, contre l’exclusion et pour le pluralisme de la presse.
À tel point, que cette année, il ne pourra venir vous informer des programmes journaliers du festival de théâtre. Il ne pourra pas non plus, rendre compte de bons moments de ce dernier, même si, tout a laissé supposer le contraire, pendant un temps, vite résorbé. L’étroitesse veillait au grain dans la cité dirigée par un maire ex PCF, aujourd’hui « divers gauche ».
Se priver d’un média, aussi peu important soit-il en nombre de lecteurs potentiels, est déjà une grossière erreur de communication. Alors quand ces médias en représentent des milliers !
Dommage pour Estagel et les bénévoles qui ont donné de leur temps. Dommage aussi pour les acteurs, d’autant plus lorsqu’ils sont du village.

Devenirs intimement liés

Le rôle des élus à quelques niveaux, et celui de la presse sont ainsi intimement liés nous semble-t-il. Il est urgent pour que notre démocratie ne s’avilisse pas dans un quelconque travers, que des mesures soient prises. Législatives si nécessaire, pour que la symbiose puisse s’opérer entre les citoyens, élus ou pas, et les médias.
Nous disons bien, législatives si nécessaires, car il suffirait d’un peu de bon sens, mais aussi d’un peu de courage, pour laisser le législateur régler d’autres problèmes.

Joseph JOURDA.